28 févr. 2013

La Brown Ale Américaine, de Pit Caribou, à l'Anse-à-Beaufils


Depuis quelques mois, la Microbrasserie Pit-Caribou semble être investie d'une énergie et d'une précision bouillantes. Chaque nouvelle création, que ce soit la Bitter, la Wee Heavy, la IPA Américaine ou la Tennessee Imperial Porter, véhicule une qualité plus élevée que jamais. Ce n'était qu'une question de temps pour qu'on la louange davantage à l'aide d'une fiche Grand Cru! 

Style : Brown Ale, houblonnée à l'américaine. Elle titre 7% d'alcool, ce qui est plus fort que la moyenne nord-américaine de ce type de bière. 

Disponibilité: C'est un brassin saisonnier qui vient tout juste d'apparaître sur les tablettes. Espérons qu'on puisse le revoir souvent! 

Le coup d’œil : La robe brune aux reflets acajou est recouverte d'une couche de mousse tenace. 


Le parfum : Des houblons terreux sont admirablement soutenus par des malts personnifiant un caramel de noisettes. Un arôme évocateur, équilibré, généreux.


En bouche : Des malts délicatement rôtis se collent aux résines terreuses des houblons et quelques pointes citronnées réussissent à se faufiler afin d'octroyer une complexité supplémentaire. Le tout, dans un corps en santé, jamais anémique, jamais lourdaud.


La finale : L'aguichant caramel de noisettes laisse des traces jusqu'à l'arrière-goût, équilibrant la salve résineuse et amère partagée par les houblons.


Accords : Steak de gibier sur le gril.


Pourquoi est-ce un grand cru? : La clarté avec laquelle les flaveurs s'expriment, tant au niveau des malts que des houblons, impressionne de l'arôme à l'arrière-goût. Et que dire du simple plaisir gustatif procuré par chaque gorgée! 

Si vous avez aimé, essayez aussi : Brown Ale, de la Brasserie Dunham, la 777 - Le Septennat, de la Microbrasserie d'Orléans (brassée pour La Barik), la IABA du Siboire, et la George, de Hill Farmstead (Vermont). 



27 févr. 2013

Les bières de Hornbeer disponibles en importation privée


Quelle belle surprise que les bières de Hornbeer. Lors de notre première découverte de celles-ci, il y a maintenant plus d’un an et encore une fois, grâce à IMPORTATIONS PRIVÉES BIÈROPHOLIE, nous avons été franchement impressionnés par la qualité générale des bières de ce brasseur danois relativement jeune. Faisant état de la profondeur et des grandes capacités de la nouvelle vague de microbrasseries danoises, Hornbeer nous a séduit par ses bières foncées dont les textures riches et onctueuses n’étaient pas sans rappeler celles de De Molen, par exemple. Et c’est sans compter leurs bières fortement houblonnées qui avaient conservé une fraîcheur remarquable malgré la fragilité habituelle de ces bières. Comble du bonheur, elles sont offertes à des prix, ma foi, plus que raisonnables pour des bières importées de Scandinavie où il est devenu normal de croiser des 500 ml à 10$. Qu’on les obtienne à un prix inférieur à ce seuil après qu’elles aient passé les méandres de la SAQ est presque spectaculaire.



Les citriques et bien amères
Dryhop

Bien que d’un modeste 5%, cette Pale Ale explose d’agrumes frais et de fruits tropicaux bien juteux. Pas trop amère, mais fiable du point de vue aromatique.


Happy Hoppy Viking

Fort costaude du haut de ses 9% et 130 IBU, cette double IPA boisée et puissamment fruitée maintient son équilibre grâce à des malts de type crystal rondelets et huileux en eux-mêmes, alors imaginez lorsque combinés avec les huiles en provenance des houblons... Intensité et modestie.


Imperial IPA

Ironiquement, l’Imperial IPA est probablement plus équilibrée que la Happy Hoppy Viking. Plutôt ronde, huileuse, elle paraît presque crémeuse, fluide comme un caramel de sel où l’on aurait remplacé le sel par un houblon exotique et citrique.


Hophorn

La Black IPA de la maison est, vous l’aurez deviné, une belle réussite pour les amateurs du genre. Des malts chocolatés habilement extraits, traînant plutôt vers le cacao que vers le sucre parviennent à absorber les élans citriques sans que l’acidité ne forme une carapace astringente. Le secret résiderait-il dans la richesse fruitée, et quasi-vineuse, qui nous enlève le mot astringent de la bouche pour le remplacer par « tannin fin »?



Les fruitées et vineuses


Oak Aged Cranberry Bastard

Drôle de créature que cette bière à la canneberge forte et boisée. La présence phénolique un brin fumé des levures assure un support épicé qui assèche la bière d’un commun effort avec les tannins du baril. La canneberge se contente de livrer de subtiles notes de fruits rouges serties d’une gamine acidité.


Funky Monk

Sans être une bière aux fruits à proprement parler, ce moine sauvage joue à la fois dans des plate-bandes caramélisées, fruitées, vineuses et acidulées. Une créature un peu difficile d’approche, sucrée et originale à souhait.


Les richement caramélisées et liquoreuses


Barleywine

Festival de mélanoïdines que ce Barley Wine riche en pains et en noix de tous acabits de même qu’en fruits : une mélodie sur laquelle s’entrelacent levure et houblons. Enfin un dessert mi-amer, mi-sucré.


Helge

Un festival de malt et d’esters défile sur vos papilles. Caramel, baies des champs, notes terreuses et boisées vous volent bec sucré après bec sucré dans une succession qui vous surprend.  


Les richement chocolatées et liquoreuses


Russian Imperial Stout

Étonnamment pétillante comparativement aux autres bières foncées d’Hornbeer, cet Imperial Stout propose plus d’acidité et de sécheresse que le reste de la gamme. Il en résulte une bière plus florale, proposant des notes de pains rôtis en sus des habituelles allusions au café et au chocolat.

 

Black Magic Woman

De texture on ne peut plus suave, cette richissime Imperial Stout saura combler les amateurs d’Impies à la Harvey’s : richement fruitées dans tous les sens du terme et déployant une belle complexité de malts foncés, notamment grâce à des allusions fumées plus que bienvenues. Ronde et habilement houblonnée, il s’agissait d’un de nos principaux coups de cœur de la gamme Hornbeer.



Carribean Rum Stout

Amateurs de rhum, ne cherchez pas plus loin. Les sucres caramélisés de cette bière aux profondes notes fruitées rappelant le raisin sec et la groseille, entre autres, vous charmeront de par leurs nuances de chocolat noir et de coulis de mélasse. Une intégration remarquable dans un ensemble assurément sucré, mais suffisamment captivant pour conserver notre intérêt du début à la fin.


Winterporter

Une autre belle bête de malt foncé, sucrée et aux abondantes tonalités de mélasse, de vanille, de cacao. D’effervescence légère, elle paraît crémeuse et « dessertique » en bouche.


Fundamental BlackHorn

Incroyablement riche que cette Imperial Stout profondément chocolatée, aux intenses tonalités de café et de réglisse noire qu’accompagne une amertume sérieuse, mais presque étouffée par tout ce malt foncé et une chaleur d’alcool soutenue. Les amateurs de sensations fortes seront ravis, mais plutôt qu’une incroyable complexité des flaveurs, nous avons ici affaire à une remarquable focalisation sur les saveurs de base des malts foncés.

21 févr. 2013

Le jeu des comparaisons à l'Hivernale des Brasseurs (2e partie)


Pour le premier billet sur le sujet, cliquez ici.

Outre les deux catégories prédominantes présentées précédemment, le menu de l'Hivernale 2013 comporte plusieurs duels fort intéressants pour les papilles. Entre autres, deux Brown Ales de statut 'impérial', seront en service:


-Noire et Blanche Cenne Noire - Mélange Barriqué
-Siboire IABA (Imperial American Brown Ale)

Une des deux, celle de Noire et Blanche, contient 10% d'une bière mûrie en barrique de chêne. Est-ce que cet apport sera détectable aux côtés de la version non assemblée du Siboire?

Également, deux bières brunes, chaleureuses et fortement épicées seront disponibles en fût, provenant de deux univers brassicoles complètement différents mais somme toute complices:

-Het Anker Gouden Carolus Noêl
-Beau’s Bogfather

La première provient directement des traditionnelles Kerstbier belges et l'autre, des boisés et de l'imaginaire de brasseurs ontariens de talent. Serez-vous capables d'identifier certaines des nombreuses herbes et épices utilisées?


Un exercice similaire est également possible, mais dans un monde davantage doré. Une juxtaposition de deux Tripels délicatement épicées, dont une ayant séjourné dans une barrique de chêne:

-Goudale Spiritus Fornicationis
-Unibroue C’est Pas la Fin du Monde

Puis il y aura également deux bières noires chaleureuses, mais au profil résolument fruité et acidulé, les deux ayant mûries dans une barrique mouillée de vin. Une aura rencontré des levures sauvages pendant sa fermentation, l'autre, non:

-Trou du Diable / Dieu du Ciel! Le Purgatoire - Archéoporter
-Charlevoix Porter 85 Chardonnay


Finalement, pour amateurs d'explosions houblonnées il y aura une panoplie d'offrandes, de toutes les couleurs par surcroît. Certaines avec levures belges, d'autres avec levures sauvages, certaines passablement sèches, d'autres enveloppées de sucres résiduels, toutes avec une grande diversité de cultivars de houblons évidemment. Leurs saveurs dominantes seront souvent dictées par les angles floraux, citriques et bien amers provenant de leur houblonnage puissant:

-3Mousquetaires Barleywine Américain Édition Spéciale
-Lac St-Jean Houblon Libre
-Trèfle Noir Hoppercut
-Dieu du Ciel! Pionnière Imperial Black IPA (en cask)
-Broadway Pub Tchucké Noire
-Benelux Motek
-Brouhaha Tribale v.0.2 Double IPA
-Frampton Brasse IIPA
-La Voie Maltée Hermaphrodite
-Brasseurs du Temps Diable au Corps Pinot Noir

Ouf. Question de se ravigoter les papilles suite à de telles dégustations empreintes d'amertume, un verre du Glacé mousseux vieilli en barrique, des Vergers de la Colline, sera particulièrement indiqué...

Et n'oubliez pas d'être aux aguets pour quelques brassins surprises! L'Albion a déjà annoncé qu'ils apporteraient des bouteilles de leur sublime Cuvée Charles, alors...

Bonnes dégustations!



17 févr. 2013

Le jeu des comparaisons à l'Hivernale des Brasseurs (1e partie)


Votre trouverez le menu de bouchées de cette année en cliquant ici

Encore une fois, le défi à l'Hivernale des Brasseurs sera de se garder en appétit pendant de longues heures, de boire et manger avec modération, afin de maintenir ses papilles et ses désirs éveillés pour pouvoir goûter à tout ce que l'on veut déguster. Question de savoir où se diriger parmi la ribambelle de belles et bonnes offrandes, voici quelques comparaisons à essayer entre des bières qui, théoriquement, auront des profils de saveurs similaires. Saurez-vous noter les particularités de chacune?


Dans la catégorie: "Noires, chocolatées, rôties et liquoreuses", nous pourrons déguster:
-Le Loup Rouge Les Bons Garçons
-La Succursale Tmavé Specialni
-Le Bilboquet Corriveau Spéciale
-La Chouape Post-Scriptum - I Love You
-Le Saint-Bock La Croisade
-Brasseurs du Monde Titanium 
-The Kernel Export Stout

Certaines d'inspiration tchèque, d'autre anglaise, certaines mûries en barriques mouillées d'alcool, d'autres non, certaines profitant d'ingrédients inusités (quelqu'un a dit "bacon"?!), d'autres pures et dures. À vous de jouer! À moins que vous préfériez un profil de saveurs différent? Quelque chose qui accompagnerait bien les ailes de canard fumées avec chutney d'oignons et canneberges à la Sang de Lutin du Brouhaha?

Pour vous, dans la catégorie "Liquoreuses et richement caramélisées", il y aura:
-Albion La Réserve de Durin
-Dunham The Red Sashes 
-À l’Abri de la Tempête Palabre du Pingouin
-L'Alchimiste Wee Heavy 2011
-Des Beaux Prés La Protestante
-Bedondaine et Bedons Ronds Reyne Descosse
-Boquébière Golden Scotch Ale
-Le Naufrageur Mary Read

 Louis-Franck Valade, du Naufrageur
Photographie: David Gingras

Et que faire si vous réclamez plutôt un feu d'artifices de houblons aromatiques et amers, ou même une tornade épicée? Suite dans 48 heures...

10 févr. 2013

Vers une nouvelle façon de présenter une bière - 1ère partie

Le milieu des commentateurs de la bière artisanale, comme tous ces mondes inventés par l’homme afin d’assouvir son éternel besoin d’avoir des opinions plus valides que celles de son voisin, regorge de dichotomies. Les bières artisanales sont-elles « meilleures » que celles des brasseurs industriels? Est-il préférable de produire une gamme stable et fiable ou de renouveler sans cesse son offre à coup de nouveautés parfois perfectibles? Une des questions les plus débattues est sans doute : vaut-il mieux juger une bière selon ses mérites absolues (l’approche hédoniste, préconisée par Ratebeer, par exemple) ou selon sa qualité par rapport à son style (cette approche relative serait-elle plus juste?). Puisque nous devons nourrir la bête des commentateurs de bière artisanale qui nous anime, nous ne profiterons pas des prochaines lignes pour clore cette question. Plutôt, espiègles que nous sommes, nous suggérons d’éclater la discussion davantage.

En effet, s’il est impossible de prétendre que chaque bière a été créée en vue de cadrer dans la définition d’un style bien spécifique, et qu’il est donc ardu de simplement classer l’ensemble des bières sur le marché, peut-être serait-il plus facile de classer les bières selon l’intention du brasseur.

Si on présentait une bière en terme de flaveurs et de texture, notre choix de bouteille au magasin serait certainement plus près de nos désirs gustatifs...

Dans Les saveurs gastronomiques de la bière, à paraître à l’automne 2013, entre autres tergiversations, nous tentons l’exercice périlleux de regrouper les styles de bières (oui oui, un regroupement de regroupement, nous ne faisons pas les choses à moitié!) selon leurs flaveurs et textures dominantes. Ce faisant, le vocabulaire des odeurs, saveurs et textures que nous partageons tous sert de véhicule descriptif évocateur, autrement plus que des termes aux frontières élastiques comme Pale Ale ou Stout. Commençons d'abord, avant de tout dévoiler, par cerner le purpose d’une bière, ses intentions, ses ambitions, son âme.

S’agit-il d’une bière de soif, servant à étancher, à rafraîchir quand il fait chaud, à catalyser la vie sociale des débits de boisson, à satisfaire l’insatiable envie de nos coudes d’aller à l’encontre de la gravité de nombreuses fois au cours d’une même soirée? [Hefeweizen, Blanche belge, Cream Ale, Hell, Pils, Kölsch, Amber Ale/Irish Red Ale, Oktoberfest/Märzen, Vienna, Dunkelweizen, Brown Ale, Dunkel, Mild, Schwarzbier, Altbier, Bitter, Steam Beer, Saison légère, American Pale Ale, etc.]

Est-ce que cette couleur est garante d'une bière de soif? Évidemment que non! D'où l'importance de faire référence aux flaveurs et aux textures...

S’agit-il plutôt d’une bière de contemplation, d’une bière d’impact, parfois expérimentale par ses ingrédients ou son élaboration, n’ayant de considération que pour le coup de circuit qui chavire les papilles de ses saveurs puissantes, franches et costaudes, rendant le dégustateur béat devant le fleuve de complexité qui défile devant lui. [Barley Wine, Scotch Ale, Imperial Stout, Lambics et Gueuzes, Doppelbock et Eisbock, Imperial IPA, Black IPA, Baltic Porter, Bières de Noël belges, Weizenbock, Triple, Quadruple et ABT, etc.]

S’agit-il d’une bière charnue mais somme toute jamais lourde, une bière 'intermédiaire' à la recherche d’un compromis, voire de l’équilibre entre les deux extrêmes précédemment décrits? [Sweet Stout, Extra Special Bitter, Maibock, Bock, Bière de Garde, IPA anglaise, etc.]


Dans Les saveurs gastronomiques de la bière, nous vous proposerons des familles de bières plus précises axées sur les rapprochements gustatifs, de texture, d'objectif et parfois même, de couleur, lorsqu'utile, question de démontrer les liens qui existent entre plusieurs créations d'origines diverses. Mais pour commencer, admettons qu'il serait fort utile à tout le monde d'approcher les bières selon leur nature rafraîchissante ou au contraire, digestive, afin de les juger sur une base plus comparable. Sans comparer des pommes Empire avec des pommes Empire, peut-être réussirions-nous au moins à comparer des pommes avec des pommes?


4 févr. 2013

La Bretteuse, du Trou du Diable, à Shawinigan



Après la Buteuse Brassin Spécial et la Dulcis Succubus, voici la troisième bière sauvage embouteillée par le Trou du Diable issue d'un savant assemblage de barriques de chêne mouillées d'un alcool spécifique et, bien sûr, de levures sauvages. Dans tous les cas à ce jour, le résultat est époustouflant de complexité et d'élégance. Voici donc l'inévitable fiche Grand Cru que se mérite facilement la Bretteuse:

Style : Certains diraient "Barrel-Aged Wild India Pale Ale". D'humeur plus terre-à-terre, on pourrait la décrire comme étant une bière sauvage, bien fruitée, boisée et amère.

Disponibilité: Le premier brassin embouteillé est récemment atterri sur les étagères de certains magasins spécialisés. Cette bière a séjourné 18 mois dans des barriques ayant contenu du Syrah californien, alors on ne s'attend évidemment pas à une présence régulière sur le marché.

Le coup d’œil : Un duvet de mousse blanche s'assoit sur la robe ambrée quelque peu brumeuse.

Le parfum : Gavé de fruits tropicaux, l'arôme sauvage est aussi serti de bois et de résines savamment alignées.

En bouche : Douillet grâce à la gazéification douce et aux sucres résiduels sveltes, le corps de la Bretteuse est le véhicule parfait pour le profil de saveurs haut en couleur. Le parfum précédemment perçu s'épanouit en bouche, imprimant clairement chaque note sur les papilles dans une harmonie de longue durée.

La finale : Le boisé de la barrique, le fruité tropical des houblons et les notes d'herbes sauvages partagées par les brettanomyces se retrouvent encore une fois dans l'harmonie et l'allégresse les plus complètes. La génuflexion devient soudainement un mode de remerciement attrayant...

Accords : Un tikka masala doux, ou une soirée à contempler le ciel étoilé, tout simplement.

Pourquoi est-ce un grand cru? : Complexe à souhait, facile à déguster et imaginative, elle possède tous les atouts pour plaire à un grand nombre d'amateurs tout en satisfaisant les dégustateurs les plus aguerris.

Si vous avez aimé, essayez aussi : La Dulcis Succubus, du Trou du Diable (Shawinigan), la Art, de Hill Farmstead (Vermont) et l'Arquebus, de Cambridge Brewing (Massachusetts).