31 janv. 2011
Traquair House Brewery, de retour en importation privée
26 janv. 2011
Les méfaits de l'explosion brassicole
(alerte à la phrase dont l’auteur est fier) Il n’y a donc plus de choix : il faut faire des choix! Or, votre blogueur a choisi il y a plusieurs années qu’entre la conservation d’une silhouette dépourvue d’excès de reliefs et la pérennité de ses indéniables qualités d’amant, il accorderait une importance particulière à la vigie de la planète bière. Il engrangerait temps, effort et argent de façon à être au courant des dernières évolutions, de la dernière recette créative, de la dernière brasserie qui vient d’ouvrir en Italie, du dernier cultivar de Houblon développé en Nouvelle-Zélande. Évidemment, c’était un combat perdu d’avance, mais peut-être serait-il possible d’au moins, être en mesure de suivre le marché québécois? De goûter toutes les bières qui naissent dans les laboratoires artistiques que sont les brasseries québécoises? Autre échec lamentable. Notons au passage que cet échec est partagé par 100% des citoyens québécois. Personne n’arrive à suivre le tempo infernal du tourbillon créatif des brasseurs québécois, lequel engloutit tout espoir pour le conquistador de la cervoise fleurdelisée.
Pis encore, les brasseurs en rajoutent et accélèrent constamment le rythme de la nouveauté. Ils s’éparpillent dans les régions pour échapper à leurs poursuivants, supportés par un gouvernement qui facture davantage pour le permis de brasseur industriel permettant de vendre à l’extérieur des lieux de fabrication. L’espoir n’a plus raison d’être. La mission était vouée à l’échec. Que faire? Faire de notre mieux et mener notre vigie au meilleur de nos capacités, comme nos aïeuls nous l’ont enseigné? Cette philosophie ne semble pas les avoir aidés outre mesure : ils sont morts! Abandonner la quête et se recentrer sur les produits coups de cœur qui ont illuminé nos printemps de quête inachevée? Certes non! Avez-vous pensé au vide dépressif qu’occasionnerait pareille démission? Que faire alors?
La solution retenue? Se vautrer dans notre cynisme, sourire et encourager les brasseurs à enfoncer le clou dans notre propre cercueil!
24 janv. 2011
Le Trou du Diable: une célébration du savoir-faire sur fond de créativité
Il y a cinq ans déjà, un des projets brassicoles québécois les plus inspirés a vu le jour. Fruit de la vision de cinq entrepreneurs aux talents complémentaires, ce Trou du Diable fêtait en effet samedi dernier l'aboutissement d'une phase importante de leur existence. Aujourd'hui, nous sommes forcés d'admettre que la microbrasserie shawiniganaise est plus mature et énergique que jamais. La qualité de tout ce qu'elle a à offrir - cuisine, bières, service, décor, ambiance - n'est égalée que par une poignée de brasseries artisanales des quelques centaines du nord-est de l'Amérique. Nous avons donc maintenant affaire à une brasserie d'exception.
22 janv. 2011
Qu'est-ce qu'un ticker?
Une des catégories qui soulèveraient les commentaires les plus piquants serait sans doute celle des tickers. D’ailleurs, tant qu’à disposer de votre attention, allons-y donc de quelques commentaires sur les tickers! Les quoi? Les tickers. Prononcez TÉ-KAH avec votre plus bel accent British. Qu’est-ce qui les définit? L’esprit du collectionneur, un peu, la manie des listes, beaucoup, le sentiment viscéral que « plus, c’est mieux », passionnément et l’esprit de compétition, à la folie.
Le ticker, aussi surnommé scooper, cherche à goûter le plus grand nombre de bières possible. Le phénomène tire son origine de cette chère Grande-Bretagne où plusieurs brasseries tendent à produire des bières très similaires d’un brassin à l’autre, mais portant toujours un nouveau nom. Théoriquement, il s’agit là d’une nouvelle bière et la Grande-Bretagne voit ainsi défiler des milliers de nouvelle ales différentes sur les pompes de son territoire et ce, à chaque année. Vous comprendrez que lorsqu’on exerce le métier depuis plusieurs années, on compte des dizaines de milliers de ticks à notre actif. Oh oui, un tick est une bière que vous avez essayée… quoiqu’il serait peut-être plus approprié de dire que vous l’avez conquise. À cet effet, il semble d’ailleurs qu’un certain Brian Moore, vétéran ticker approche dangereusement des 50 000 ticks. Performance honorable, surtout en tenant compte du fait que parmi les règles que Brian s’impose lui-même afin de préserver ses précieux honneur et amour-propre, il y a celle de ne pas compter un tick pour toute bière dont il consomme moins d’une demi-pinte. En pintes impériales, bien entendu!
Il s’agit là d’un exemple extrême, mais plusieurs amateurs, moi le premier, sont des tickers modérés. Bien qu’ils visitent fréquemment certains classiques, ils perçoivent la nouveauté comme une qualité supplémentaire dont une bière peut bénéficier. Après tout, l’inconnu représente une opportunité d’élargissement de nos horizons, de découvrir de nouvelles saveurs. L’inconnu, c’est la possibilité d’apprendre. Et la volonté d’apprendre, c’est l’ouverture d’esprit qui distingue le buveur fidèle et fermé à sa Budweiser du consommateur curieux, avide lecteur des Coureurs des Boires.
L’éternel allié du ticker? Son calepin de notes afin de consigner ses conquêtes.
Le lieu de prédilection du ticker? Le festival de bières, où, avec un peu de chance, il peut trouver quelques dizaines de produits qu’il n’a encore jamais croisés.
Le meilleur collègue de travail du ticker? Celui qui pense systématiquement à ramener quelques bières d’outre-mer lors de ses déplacements d’affaires!
Le pire défaut chez les amis du ticker? Être dédaigneux. Alors ça non! Il faut lui offrir au moins une gorgée de cette opportunité qui se trouve dans votre verre afin que vous puissiez rapidement faire le tour de la carte des bières et passer au prochain établissement abritant quelques nouveautés.
Le péché du ticker? Puisque l’alcool enivre, embouteiller les bières qu’il n’a pas été en mesure de consommer et les revisiter plus tard, dans le confort de la maison.
Les brasseries québécoises favorites du ticker? Au Maître Brasseur lors des belles années (ex ante 2010), Brasseurs du Hameau, Multi-Brasses; ironiquement, les brasseries pour lesquelles Photoshop recèle encore le plus de secrets.
Plus d’infos : http://www.scoopergen.co.uk/Main_Page_again.htm
17 janv. 2011
La Californie, paradis brassicole - 1ère partie : San Diego
Question de savoir par où commencer votre périple, voici tout d'abord notre Top 5 des meilleurs endroits de la région où s'abreuver:
Lorsque les premières bouteilles de Arrogant Bastard Ale ont atterri dans les magasins du sud-est des États-Unis, certaines critiques croyaient qu'un produit éphémère s'en venait polluer le marché de la bière de dégustation; un produit qui mise sur son nom plus que sur son véritable contenu. Une décennie plus tard, nous sommes confiants d'affirmer que les bières de Stone Brewing, et leur approche on ne peut plus directe (ex: "fizzy yellow beer is for wussies") ont grandement aidé la région de San Diego à se mettre au monde. Aujourd’hui, ces bières des plus goûteuses sont distribuées presque partout aux États-Unis, au grand plaisir des amateurs de houblons francs de l’arôme à l’amertume. Le meilleur endroit pour (re)faire connaissance avec ces bières toutes aussi arrogantes que savoureuses est au World Bistro and Gardens, adjacent à la brasserie. C'est un endroit qu'il faut voir pour y croire. Du tunnel feuillu à la gigantesque porte boisée de la brasserie, des murailles de la salle à manger sculptées dans le roc à la cour arrière aux allures de parc provincial, en passant par le menu cuisine aussi étoffé que la sélection des bières maison et invitées, tout ici impressionne.
Ici, on ne donne pas dans le fla fla. L'éclairage est sombre, même en plein jour et le décor est peu inspiré. Les propriétaires savent de toute façon que pour attirer la majorité des amateurs de bières de dégustation, il faut tout simplement un menu de fûts et de bouteilles à couper le souffle. La petite terrasse à l’arrière est fréquentée, mais quasiment inutile. Rien ne rappelle le Stone World Bistro and Gardens... Tous les yeux des clients qui passent les portes battantes sont rivés sur le choix ahurissant de bières américaines de haut calibre et des importations variées et alléchantes visibles au-dessus et derrière le bar.
Si le nom vous dit quelque chose, c'est que vous avez déjà entendu parler du Toronado de San Francisco, là où l'aventure a commencé pour ces gens dont la mission est d'offrir, et je cite: "no crap on tap". De toute évidence, on ne vient pas au Toronado (que ce soit celui de San Diego ou de San Francisco) pour l'ambiance. On visite pour le service très bien formé, la variété hors du commun et la rotation fréquente des sélections.
12 janv. 2011
Brasserie Mikkeller - disponible en importation privée
Ce brasseur danois des plus prolifiques nous propose encore une fois une panoplie de bières captivantes, quoique surtout pour amateurs de sensations fortes. Voici une appréciation des bières auxquelles nous avons accès grâce à Importations Privées Bièropholie cette fois-ci.
10 janv. 2011
Winter Warmer 2011 : un concept promis à un bel avenir

Avez-vous assisté au Winter Warmer la fin de semaine dernière? L’événement en était à sa première édition, mais il n’en paraissait rien. Les commentaires élogieux fusaient de toutes parts samedi dernier. La nourriture aux passages fréquents: spécialement généreuse et délicieuse. Tartare judicieusement relevé, arancini dodus et tendres, ailes de canard habilement fumées et autres côtes levées doucereuses ont soulevé les Oh! et les Ah! d’une foule de papilles amoureuses. Le samedi, du moins, après avoir traîné quelques heures au Théâtre Plaza, l’exigence stomacale traditionnelle de souper s’était volatilisée miraculeusement. La musique de Dan Livingstone et ses acolytes: exquise compagne décontractée, bien dosée et fort appropriée. Les bières : corpulentes à souhait. Le verre de dégustation : format de dégustation optimal pour allier la capture des arômes et la possibilité de multiplier les conquêtes sans perdre le fil de ses gorgées.


Le pari n’était pourtant pas gagné d’avance. Certains sceptiques, dont un des auteurs de ce blogue (son identité demeurera secrète), exprimaient en cachette des réserves sur la sélection des 7 et 8 janvier pour la tenue du festival. Après tout, c’est la fin de semaine qui suit les abus du Nouvel An; les mondes de la restauration et de l’événement tournent alors au ralenti. Nonobstant cet obstacle ainsi que les difficultés inhérentes à l’attraction d’un public important lors d’une première édition, les organisateurs peuvent sortir de cette première expérience la tête haute.


Pour les prochaines éditions, il est permis de rêver. Le Québec se débrouille bien en la matière, mais ses brasseurs ne sont pas les seuls à produire des saisonnières bien racées pour les longs mois d’hiver. Imaginez un peu un Winter Warmer avec une poignée de bières d’outre-mer sélectionnées au mérite… Imaginez que les frais d’entrée demeurent aussi abordables… Imaginez que nos brasseurs québécois, disposant d’un peu plus de temps pour s’y préparer, laissent aller leurs fourquets à la création de brassins exclusifs au Winter Warmer… Décidément, cet événement sera à surveiller et à rêver au cours des prochaines années.


5 janv. 2011
Winter Warmer Montréal 2011
Depuis quelques années, les festivals impliquant les microbrasseries québécoises se multiplient durant la saison estivale. Aussitôt le mois d’octobre arrivé, ces événements festifs prennent congé jusqu’au prochain mois de juin; la saison est alors lancée par le pionnier qu’est le Mondial de la Bière.
Devant cette vacuité, des acteurs bien connus du milieu, une association du Broue Pub Brouhaha, du bistro Vices & Versa et du détaillant Les Délires du terroir, ont voulu offrir aux amateurs un festival complémentaire à l’offre estivale. Copropriétaire et maître-brasseur du Broue Pub Brouhaha, Marc Bélanger admet volontiers que l’idée a germé à la suite du succès retentissant de l’anti-festival « La soirée des Brasseurs » organisé par l’équipe du Trou du Diable : une fête de la bière organisée par les brasseurs, pour les brasseurs où l’objectif est davantage la camaraderie autour de la bonne bière que la profitabilité. Marc Bélanger a alors usé de ses talents de stratège pour développer le concept du premier Winter Warmer Montréal 2011. Ce nouvel événement à marquer à vos calendriers combinera les aspects conviviaux de la soirée des Brasseurs au caractère particulier des bières saisonnières hivernales.
Les festivals de bières d’hiver existent déjà dans plusieurs autres contrées du monde, notamment en Belgique avec le Kerstbierfestival, au Royaume-Uni avec le National Winter Ales Fest et dans plusieurs États américains dont le Michigan avec son Winter Beer Festival , l’Alaska avec son Great Alaska Beer & Barley Wine fest, le Massachusetts avec son Extreme Beer Fest et la Caroline-du-Nord avec son Asheville Winter Warmer. Tous ces événements partagent avec le Winter Warmer Montréal le désir de mettre en valeur la polyvalence et la grande variété des offrandes des brasseries artisanales.
S’il est moins attrayant, sous un soleil de juillet, de boire une ale sirupeuse titrant 12% d’alcool qu’une bière de blé sure et légère, nos âmes frigorifiées de janvier seront ravitaillées par la confiante corpulence des bières d’hiver brassées au Québec. Ainsi, le Winter Warmer Montréal mettra en scène une vingtaine de brasseries québécoises qui nous feront goûter certaines de leurs perles hivernales les plus exclusives. Pour plusieurs, ce sera une très rare occasion de se délecter de cervoises qu’on voit très rarement à Montréal, telles celles des Brasseurs du Temps, deux nouveautés de l’excellent Trou du Diable, plusieurs crus ayant exceptionnellement maturé dans des barils de chênes ainsi que quelques bières servis en cask. Plusieurs produits seront même offerts réchauffés, à la manière des glühwein des Alpes et de la classique Unibroue Quelque Chose.
Au chapitre des modalités, le Winter Warmer Montréal aura lieu les 7 et 8 janvier 2011, au Théâtre Plaza, à Montréal. Les billets peuvent être achetés en prévente à 25$ ou à la porte à 30$. Ils incluent un verre de dégustation des plus appropriés de même que l’accès à volonté aux succulentes bouchées d’Hubert Provencher. Pour acheter vos billets ou obtenir plus d’information, visitez le site de l’événement :
http://winterwarmermontreal.com/wwm2011/index.cfm
Au plaisir de vous y croiser!
3 janv. 2011
Guide de voyage brassicole: la Californie - Introduction
Nous entreprendrons donc dans les prochaines semaines un projet aux allures ambitieuses : couvrir la scène brassicole californienne de ses étalements urbains à ses coins les plus reculés. Ce guide est le fruit de quelques voyages et de plusieurs dégustations au cours de cinq dernières années.
Bonne dégustation!
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