20 août 2010

La Doppel Hoppe Weizen, de la Microbrasserie Le Naufrageur à Carleton-sur-mer

Cette toute nouvelle création issue du chantier naval du Naufrageur – leur série de brassins expérimentaux – vise droit dans le mille. Inspirante, différente et complexe, elle ravira ceux en quête de bouquets floraux et de corps douillets et riches.

Style : La première bière à marier les Weizen allemandes et un généreux houblonnage à l’américaine dans un taux d’alcool relativement élevé était une collaboration entre la brasserie Schneider & Sohn de Bavière et la Brooklyn Brewery de l’état de New York. Cette bière a pour nom Hopfen Weisse et se retrouve régulièrement dans les marchés spécialisés américains. Bien que la version du Naufrageur semble émuler cette superbe Hopfen Weisse sur papier, les deux demeurent bien distinctes en réalité.

Disponibilité : Puisque nous parlons ici du premier brassin de Doppel Hoppe Weizen à être commercialisé, nous ne pouvons vous dire quand cette bière sera disponible de nouveau. Nous espérons bien évidemment que ces bons mots motiveront l’équipe du Naufrageur à l’offrir dans leurs toutes nouvelles bouteilles de 500ml cet automne. On se croise les doigts!

Le coup d’œil : Une épaisse couche de mousse blanche garnit la robe orangée aux reflets dorés voilés.

Le parfum : Les houblons imitent feuilles et fleurs, reposant sagement sur un lit de blé craquant. Cet arôme est plus doux et moins évocateur que le profil de saveurs qui suit.

En bouche : L’arrangement floral propose lavande et eau de rose avant de se métamorphoser en houblons épicés. Les malts miellés et le blé réussissent à enrober le tout, aidés par une chaleur d’alcool (cette bière titre quand même 8,1%).

La finale : Moins sucrée que ce que suggère le corps luxueux, ce sont l’amertume résineuse des houblons, la sècheresse du blé et de surprenantes impressions salées qui scellent chaque gorgée.

Accords : Un après-midi à se faire masser la peau par le soleil et le vent de la Baie des Chaleurs. Avec peut-être un bout de pain enduit de miel de fleurs sauvages. :P

Pourquoi est-ce un grand cru? : Le caractère floral est des plus avenants tout en demeurant équilibré aux céréales miellées. Au lieu de sombrer dans une intensité démesurée, cette ale forte sait se retenir juste assez afin que toutes ses composantes puissent s’exprimer à l’unisson.

Si vous avez aimé, essayez aussi : Ergot du Benelux (QC), Weizen Impériale des Trois Mousquetaires (QC), Blanche Neige de Dieu du Ciel! (QC).

 Une tulipe bien florale de Doppelweizenhoppe (ainsi appelée au Brouhaha, à Montréal).

2 commentaires:

David a dit…

De passage en Allemagne, plus précisément à Munich, je suis passé chez Schneider Weisse. Leur Hopfenweisse est exquise.

Je suis très content de retrouver cette variété ici au Québec.

Très hâte d'avoir la chance d'y goûter !

Martin T. a dit…

Cette Hopfenweisse est d'ailleurs disponible à la SAQ depuis quelque temps. Prost! :)