26 août 2010

Les houblons du nouveau monde, au parfum du jour (2e partie)

Alors, comment pouvons-nous, bièrophoux québécois, profiter de ces arômes envoûtants provenant de ces houblons de la côte ouest américaine et de la Nouvelle-Zélande? La chasse s’avère ardue, mais une personne bien informée saura où s’abreuver. Voici quelques premières pistes :

Tout récemment, le Dieu du Ciel! de Montréal enfûtait son deuxième brassin de l’Herbe à Détourne, une Tripel belge aromatisée au houblon Citra. Ce houblon, développé entres autres grâce à l’aval de la brasserie Sierra Nevada de Chico dans le nord de la Californie, propose un bouquet étonnant d’agrumes de toutes sortes. Une salade de fruits tropicaux, quoi. Dans cette Herbe à Détourne, les températures de fermentation relativement élevées typiques à la levure belge utilisée se marient au Citra et amènent même son fruité vers celui du dourian, tout en étant ramenée sur terre par des flaveurs d’écorces d’arbre. De la magie, franchement. En passant, la brasserie Sierra Nevada teste présentement un houblon qui propulse des arômes supposément étonnants de bleuets…

Verra-t-on un jour l'Herbe à Détourne rejoindre les autres superbes bières phares de Dieu du Ciel! en bouteille?

La Ripaille du Siboire à Sherbrooke (ou rIPAille, comme c’est indiqué au tableau) est un autre bel exemple de l’utilisation d’un houblon du nouveau monde au Québec. Cette IPA fait festoyer tout amateur du houblon Simcoe à l’aide de ses arômes d’ananas et de mangues, le tout dans un corps croustillant (donc relativement sec) et effervescent. Jonathan Gaudreault, maître-brasseur de l’endroit, nous prépare aussi une Pilsener au Citra. Un concept novateur d’allier ce houblon si expressif à un style si doux comme celui d’une pils, mais nous faisons entièrement confiance à Jonathan. À déguster cet automne au pub sherbrookois.



Depuis quelques mois, la Microbrasserie Charlevoix nous permet aussi de voyager davantage dans diverses contrées houblonnées avec sa série de Vache Folle Double IPA concoctée avec un houblon différent par brassin. À ce jour, ils ont mis en vedette le Amarillo, le Columbus, le Herkules (allemand, celui-ci!), le Simcoe et le Bravo. À quand le Nelson Sauvin et le Citra, Messieurs de Baie-Saint-Paul? Fait notable, cette série de Double IPA représente une des rares chances de goûter à l’apport de ces houblons dans une bière embouteillée au Québec. Les autres adoptent presque toutes le fût, à ce jour.


D'autres indices dans quelques jours...

2 commentaires:

Mario D'Eer a dit…

Impressionnant comme analyse et nouvel angle d"observation des flaveurs de la bière. Merci de contribuer à mon avancement de mes connaissances. Cheers!

Martin Thibault a dit…

Je suis honoré que tu apprécies, Mario!