Comme vous le savez sans doute, 2011 marquait le déménagement du Mondial de la Bière vers la Place Bonaventure. Exit les réjouissances extérieures, sous l’ombre des gratte-ciel du Mille Carré Doré. Finis les bains de soleil comme les couchers de soleil en dégustant une Blanche Soleil ou une Midnight Sun Expresso Stout.
Plusieurs habitués ont reproché au déménagement de retrancher au Mondial son statut de coup de départ de l’été montréalais ainsi que de la saison des festivals qui l’accompagne sur le chemin de l’allégresse en mini-jupe.
Pour résumer les propos entendus de part et d’autre, le déménagement apporterait les avantages suivants :
- Espace plus vaste et circulation conséquemment facilitée
- Toilettes plus éparpillées sur le site
- Absence de fumée secondaire (mais aucun accès extérieur)
- Climatisation efficace rendant le festival moins dépendant de la météo
Mais aussi les désavantages suivants :
- Horreur de la salle d’exposition de la Place Bonaventure, triste vestige de l’ère architecturale du tout-béton
- Atmosphère froide découlant des murs grisâtres, de l’éclairage morbide et de la hauteur des plafonds
- Sonorité ambiante désagréable, portée sur les échos et réverbérations
- Accès moins intéressant et rapide pour les visiteurs spontanés, par exemple les travailleurs du centre-ville lors de leur pause du dîner
- Logistique plus compliquée pour les fumeurs
En somme, le déménagement est un changement et vous en apprécierez certains aspects alors que d’autres vous rebuteront. Reste à voir lesquels des éléments représentaient pour vous les attraits primordiaux du Mondial. De notre côté, nous acceptons ce changement avec sérénité. Ce qui a rendu le Mondial si efficace dans la réalisation de sa mission (rendre à la bière ses lettres de noblesse) est, à notre avis, la combinaison d’une offre de bières exceptionnellement vaste à un achalandage inégalé et croissant pour un festival de bières québécois. Le site de la Gare Windsor, si charmant fut-il, ne permettait plus d’accroître ni l’offre, ni l’achalandage et par ricochet, l’exposition du plus grand nombre à la bière de qualité.
Si certains décrient l’atmosphère désenchanteresse de la Place Bonaventure en clamant haut et fort qu’ils ne voudraient pas y passer plus de quelques heures à la fois, ce sont souvent les mêmes qui n’en pouvaient plus de mettre dix minutes à jouer du coude dans la foule afin de se rendre d’un kiosque à une autre à la gare Windsor et ce, dès l’après-midi. La Place Bonaventure représente le compromis le plus rapproché de l’ancien site. Stratégiquement nichée au coeur du centre-ville, elle permet de palier au principal problème qui accablait les dernières éditions du Mondial.
Le coeur du débat sur ce déménagement réside probablement dans le fait que nous avons été fort gâtés lors des premières éditions à la Gare Windsor. À l’origine, le superbe site contenait à merveille la foule déjà importante. Nous en sommes venus à associer Mondial et extérieur. En 2011, force est d’admettre que l’offre de festivals de bière québécois s’est grandement développée depuis l’apparition précoce du Mondial. Presque chaque année apporte son nouveau festival plus ou moins régional, que nous pensions à Gatineau cette année ou Québec l’an dernier, et rien n’indique que cette tendance s’estompera. Il appartient peut-être à ces nouveaux-venus de combler la demande pour des festivals convivaux extérieurs. Le Mondial est rendu ailleurs, ayant besoin d’un local plus traditionnel pour étaler son incomparable offre. Après tout, les plus grands festivals de bière du monde ont souvent lieu dans un quelconque palais des congrès local, que nous pensions au Great British Beer Festival de Londres, au Ølfestival København de Copenhague ou au Great American Beer Festival de Denver.
Plusieurs habitués ont reproché au déménagement de retrancher au Mondial son statut de coup de départ de l’été montréalais ainsi que de la saison des festivals qui l’accompagne sur le chemin de l’allégresse en mini-jupe.
Pour résumer les propos entendus de part et d’autre, le déménagement apporterait les avantages suivants :
- Espace plus vaste et circulation conséquemment facilitée
- Toilettes plus éparpillées sur le site
- Absence de fumée secondaire (mais aucun accès extérieur)
- Climatisation efficace rendant le festival moins dépendant de la météo
Mais aussi les désavantages suivants :
- Horreur de la salle d’exposition de la Place Bonaventure, triste vestige de l’ère architecturale du tout-béton
- Atmosphère froide découlant des murs grisâtres, de l’éclairage morbide et de la hauteur des plafonds
- Sonorité ambiante désagréable, portée sur les échos et réverbérations
- Accès moins intéressant et rapide pour les visiteurs spontanés, par exemple les travailleurs du centre-ville lors de leur pause du dîner
- Logistique plus compliquée pour les fumeurs
En somme, le déménagement est un changement et vous en apprécierez certains aspects alors que d’autres vous rebuteront. Reste à voir lesquels des éléments représentaient pour vous les attraits primordiaux du Mondial. De notre côté, nous acceptons ce changement avec sérénité. Ce qui a rendu le Mondial si efficace dans la réalisation de sa mission (rendre à la bière ses lettres de noblesse) est, à notre avis, la combinaison d’une offre de bières exceptionnellement vaste à un achalandage inégalé et croissant pour un festival de bières québécois. Le site de la Gare Windsor, si charmant fut-il, ne permettait plus d’accroître ni l’offre, ni l’achalandage et par ricochet, l’exposition du plus grand nombre à la bière de qualité.
Si certains décrient l’atmosphère désenchanteresse de la Place Bonaventure en clamant haut et fort qu’ils ne voudraient pas y passer plus de quelques heures à la fois, ce sont souvent les mêmes qui n’en pouvaient plus de mettre dix minutes à jouer du coude dans la foule afin de se rendre d’un kiosque à une autre à la gare Windsor et ce, dès l’après-midi. La Place Bonaventure représente le compromis le plus rapproché de l’ancien site. Stratégiquement nichée au coeur du centre-ville, elle permet de palier au principal problème qui accablait les dernières éditions du Mondial.
Le coeur du débat sur ce déménagement réside probablement dans le fait que nous avons été fort gâtés lors des premières éditions à la Gare Windsor. À l’origine, le superbe site contenait à merveille la foule déjà importante. Nous en sommes venus à associer Mondial et extérieur. En 2011, force est d’admettre que l’offre de festivals de bière québécois s’est grandement développée depuis l’apparition précoce du Mondial. Presque chaque année apporte son nouveau festival plus ou moins régional, que nous pensions à Gatineau cette année ou Québec l’an dernier, et rien n’indique que cette tendance s’estompera. Il appartient peut-être à ces nouveaux-venus de combler la demande pour des festivals convivaux extérieurs. Le Mondial est rendu ailleurs, ayant besoin d’un local plus traditionnel pour étaler son incomparable offre. Après tout, les plus grands festivals de bière du monde ont souvent lieu dans un quelconque palais des congrès local, que nous pensions au Great British Beer Festival de Londres, au Ølfestival København de Copenhague ou au Great American Beer Festival de Denver.
Éclatante Gare Windsor
Au demeurant, ce qui reste le plus rassurant est de savoir que, comme les organisatrices du Mondial ont certainement étudié en profondeur les avenues qui s’offraient à elles avant d’opter pour le déménagement de 2011, elles étudieront avec le même acharnement les commentaires et suggestions de leur clientèle pour faire converger leurs attentes avec les nouvelles contraintes géographiques auxquelles elles sont soumises. Les absents ayant toujours torts, il ne vous reste qu’à transmettre vos commentaires à l’organisation.
Longue vie au Mondial et à ses descendants.
12 commentaires:
J'ai justement eu une longue discussion à ce sujet hier, lors de mon passage à la Place Bonaventure pour une conférence. Il faut effectivement peser les pour et les contre... Maintenant, je comprends un peu mieux la difficulté qu'ils ont eu à choisir un nouvel endroit, l'avantage d'être au centre-ville, mais personnellement, je n'aime vraiment pas la Place Bonaventure. L'écho de la foule énorme est insupportable et je ne m'y serais pas déplacée si je n'avais pas eu un événement. Je continue à croire que le Mondial mériterait un emplacement extérieur, mais ça reste mon humble opinion! Je suis par ailleurs très heureuse du succès grandissant de l'événement!
*Attendez un instant le temps que j'embarque sur ma boite à savon, comme les autres paranos qui voient des conspirations partout*
Avant de partir sur mes grands chevaux sur la place Bonaventure - que j'ai pas trouvé si mal - j'aimerais donner mon opinion sur la mission du Mondial.
Donner à la bière ses lettres de noblesse, ca parait bien sur un communiqué de presse, mais quand tu vas sur le terrain et qu'il y a des kiosques de boissons energisantes alcoolisées (entre autres), que le prix des kiosques représente souvent la totalité du budget marketing des petites microbrasseries, que les organisateurs du Mondial prennent une portion un peu trop généreuse des revenus aux kiosques, forcant les microbrasseries à exiger un prix trop élevé, ce qui donne une mauvaise image aux microbrasseries. Je comprends que le Mondial c'est pas une OSBL, et j'ai rien contre les kiosques de Bavaria, Sol ou autres Molson M si ca paye le local et permet aux petites micros d'avoir une vitrine. Mais je trouve qu'il y a exagération.
Pour le bunker de la place Bonaventure, je crois que c'est un mal pour un bien. Moi j'ai des tendances vampyriques - beau bonhomme comme Pattinson - alors l'absence de soleil ne m'affecte pas. Les seuls bémols possibles sont le plancher de ciment qui peut devenir très glissant ou l'absence de friteuses (pas de chips à la Gerry ou de Frites Alors!). Le Mondial semble insister sur son emplacement au centre-ville - bonne idée - mais il n'y a pas une tonne d'options, surtout à l'extérieur. L'emplacement parfait n'existe pas, va falloir vivre avec la place Bonaventure pour l'instant.
Je trouve bien drôle ce débat sur l'emplacement. Je suis dans le nord de l'Angleterre depuis quelques mois et j'ai visité quelques festivals, le plus gros étant Leeds. Ici, ça se passe presque toujours dans des salles communautaires. Pour une photo qui en dit long: http://pisapres.wordpress.com/2011/06/12/bref-encart/
100% d'accord avec Goldorak!
Pour avoir été présente à toutes les années depuis je ne sais plus quand, j'ai arrêté de compter, je crois que nous avons été bien gâtés avec la gare Windsor et trouve bien accablante la tâche de relever des points positifs à cet emplacement qu'est la Place Bonaventure.
Oui, c'est plus grand, on peut mieux affronter la popularité grandissante du Mondial. Mais à quel prix..
Personnellement, j'y vais pour découvrir, déguster, avoir accès à ces bières qui malheureusement se pointent au Québec qu'une fois l'an (et encore), me faire conseiller...
Bon, c'était franchement désagréable, la cacophonie était insupportable, l'éclairage agressant, l'ambiance impersonnelle...J'avais l'impression d'être au Stade Olympique en plein Monster Truck show.
Je me suis demandé, quelle est la clientèle visée au juste? Y en a-t-il une? Ou un but précis à ce festival? En choisissant ce site, je me suis sentie comme faisant partie de la clientèle la moins visée (sachez, peut-être est-ce le cas?). Se côtoient familles, enfants(??), dégustateurs en herbe, connaisseurs, "soulons" de la pire espèce, mineurs!...
C'était l'endroit idéal pour ceux qui avaient envie de s'éclater la gueule, pour le reste, bien endurez.
Reste que je vais y retourner, années après années quand même, en souhaitant que les organisateurs sachent peut-être mieux s'adapter à la grandeur et l'importance que leur festival acquiert avec le temps. Longue vie au Mondial.
Moi aussi!
Personnellement, c'est surtout l'apect acoustique que j'ai trouvé déplaisant. Ça finit par donner mal à la tête (non, c'est pas la bière!). L'aspect bucolique (j'exagère un peu) de la Gare Windsor m'a manqué, mais pour avoir de l'espace pour circuler c'est un sacrifice qui ne me dérange pas trop. Il n'y a rien de parfait en ce bas monde, c'était un Mondial intéressant.
@Goldorak : Quels seraient, d'après toi, les "tonnes" d'emplacement au centre ville susceptibles d'accueillir le Mondial et ses presque 100 000 visiteurs tout en respectant la legislation à propos des verres vitres, permis d'alcool et permis de réunion ?
Tu as mal lu mon commentaire Christophe, j'ai dit qu'il n'y a pas une tonne d'options.
@Goldorak: Nous aimerions expliquer et rectifier quelques points:
1)«Donner à la bière ses lettres de noblesse»: notre objectif premier est de rendre accessible des bières de partout dans le monde, au plus grand nombre de personnes, tout privilégiant une consommation responsable. C’est le coeur du festival depuis 18 ans.
2)«kiosques de boissons energisantes alcoolisées»: Toutes les entreprises qui produisent et/ou vendent de la bière sont les bienvenues au Mondial de la bière. Nous jugeons qu’il ne nous appartient pas de décider pour les consommateurs de ce qu’il devrait ou ne devrait pas aimer. Dans notre festival, il y a de tout pour tous les goûts. Dans les faits, 85% des produits du Mondial de la bière sont brassicoles. Ce qui fait 15% pour tous les autres produits, incluant les exposants alimentaires. Cette norme du 85% / 15% est en vigueur depuis plusieurs années déjà.
3)«que les organisateurs du Mondial prennent une portion un peu trop généreuse des revenus aux kiosques» Nous vous rappelons que l’entrée est gratuite, contrairement à presque tous les autres festivals de bière au Québec!
4)«forcant les microbrasseries à exiger un prix trop élevé»: vous tentez de démontrer ici une séquence de cause à effet, mais dans les faits, plusieurs critères déterminent le prix des bières dont leur provenance et le taux d’alcool. C’est sans oublier qu’un produit de qualité mérite que le prix soit plus élevé.
5)«Place Bonaventure» Oui nous désirons rester au centre-ville. C’est le choix de l’organisation. Après avoir analysé tous les sites disponibles au centre-ville : parc, stationnement, etc., nous avons constaté que la Place Bonaventure était le meilleur endroit. Toutefois, nous sommes conscients que ce choix ne plaira pas à tous.
Nous sommes toujours heureux de recevoir les commentaires constructifs de nos festivaliers.
Aucun problème avec les points 1 et 2. C'est 3 et 4 qui me restent encore perplexe.
C'est évidemment votre droit de faire ce que vous voulez, personne ne se fait braquer un fusil dans le dos, Microbrasseries, Bénévoles ou Festivaliers. Mais c'est étrange quand même qu'une micro située à quelques kilomètres du site charge 4$ pour 4oz quand on peut avoir une bouteille de 12oz de la même bière pour environ le même prix dans un dépanneur spécialisé, ou pour 2-3$ de plus une pinte de 18-20oz dans un pub, peu importe la rareté des ingrédients.
Quand on parle aux brasseurs, ils sont assez unanimes, le festival leur coute cher. Trop cher pour certains. La bière, le kiosque, les salaires, la logistique...et surtout le 50% versé aux organisateurs. Je répète, la participation au Mondial n'est pas obligatoire, mais encore, c'est triste pour les petites micros qui peuvent à peine joindre les deux bouts de passer au tordeur, ou être contraints à rester sur la ligne de touche...
Faudra comparer tout ça avec les autres festibières! Quoi que certain son appuyés par les municipalités si je ne me trompe pas.
Il y aurait surement lieu d'avoir plus d'événement comme le Winter Warmer, pour contenter certains.
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