13 juil. 2012

La St-Joachim, de la Microbrasserie des Beaux Prés, à Ste-Anne-de-Beaupré



Attablés sur la terrasse du brouepub, hypnotisés par le fleuve qui coule à quelques mètres, difficile de ne pas tomber sous le charme de la jeune Microbrasserie des Beaux Prés. Mais comment se fait-il, dites-vous, qu'une toute nouvelle brasserie produise des bières de ce calibre? La réponse est simple: Luc Boivin a un des parcours professionnels les plus étoffés de la scène brassicole québécoise. Il gagnait des concours de brasseurs maison avant même que le Québec ne connaisse sa révolution microbrassicole. Certains disent qu'il peut remonter une boîte électrique plus vite que Chuck Norris... Préparez-vous à une salve de grands crus de sa part au cours des prochaines années!

Style : Dunkler Weizenbock. Si vous préférez, une bière de blé d'inspiration allemande, forte en alcool et de couleur foncée (dunkler).

Disponibilité : Ceci est le tout premier brassin commercial de St-Joachim, alors nous espérons bien motiver Luc Boivin à en rebrasser afin d'en faire un classique de la maison. Elle est disponible en fût seulement sur place.

Le coup d’œil : Un voile de mousse s'installe pour la durée de la dégustation sur la robe acajou aux reflets marrons et pourpres.

Le parfum : Clou de girofle, confiture de fraises, bananes flambées et raisins secs se fondent les uns dans les autres, construisant un arôme d'intensité modérée.

En bouche : Un corps des plus soyeux accueille des saveurs de blé et des esters de banane aux côtés des arômes notés précédemment, déjà bien installés. La texture est riche, certes, mais n'abuse pas des sucres résiduels.

La finale : Les mêmes saveurs s'expriment, ne perdant jamais d'ampleur. Une légère amertume de houblon feuillu se fraie un chemin créant un arrière-goût complexe.

Accords : Bien que le menu du brouepub possède quelques éléments qui peuvent accompagner cette Weizenbock avec aplomb (l'assiette de 2 terrines et 2 fromages avec pain, gelée, fruits séchés et noix, entre autres), rien ne peut surclasser l'effet  de la terrasse jouxtant le fleuve. Aaaaahhh... qu'il fait bon s'y perdre en pensées!

Pourquoi est-ce un grand cru? : L'équilibre et l'expression claire de chaque saveur et de chaque ingrédient impressionne grandement. Cette Weizenbock est un tantinet plus sucrée que la Aventinus de Schneider (demandez-la à la SAQ) et elle est moins effervescente puisque servie d'un fût, mais elle nous apparaît aussi bien construite et savoureuse.

Si vous avez aimé, essayez aussi : La DumDuminator, de Brasseurs du Temps (à Gatineau), la Weizenbock, des Trois Mousquetaires (version plus liquoreuse, de Brossard) et la Dubbel Reserve, d'Allagash (une double d'inspiration belge, de Portland, au Maine, munie de similaires notes de clou de girofle et de malts subtilement fruités).

Aucun commentaire: