Vous adorez les malts Munich? Ou peut-être aimeriez-vous mieux connaître les saveurs de ce type de malt et ainsi comprendre pourquoi certains amateurs de bière les apprécient tant? Une opportunité unique s’offre dès maintenant à toute personne pouvant fréquenter l’île de Montréal cette semaine : quatre types de Dunkler Bocks sont en service dans les bars et brouepubs!
Tout d’abord, l’Amère à Boire sert présentement la Bockbier, une version classique de ce style de lager rubiconde, développant des saveurs typiques aux malts Munich; des céréales douces, légèrement caramélisées, dans un corps souple, presque riche, mais surtout conçu pour nourrir à coup de grandes gorgées. Un subtil filet fruité semble même voiler les sucres de ces malts. Une superbe bière de soif pour les températures hivernales, quoi.
Dans le nord de la ville, c’est au Vices et Versa (et bientôt au Brouhaha) que la microbrasserie Le Naufrageur, de Carleton-sur-Mer en Gaspésie, nous a envoyé son Doppelbock. Vous aurez compris que cette appellation est une version plus costaude de la Bock habituelle. La version du Naufrageur met en évidence des malts Munich provenant de l’orge québécois; la signature de grain vert et fruité de notre terroir en est évidente. Cette Doppelbock est soyeuse et liquoreuse. Peut-être pas authentique étant données les flaveurs du type d’orge utilisé, mais le produit est très bien conçu et des papilles bien éveillées prendront plaisir à remarquer le caractère particulier de l’orge québécois. Surtout si vous vous dirigez ensuite vers le Cheval Blanc…
C’est qu’Éloi Déit, maître-brasseur du populaire Ch’val, a maintenant en pompe sa Triple Bock(!), une version amplifiée du concept de la Doppelbock. Les malts Munich utilisés ici sont authentiques (100% de la malterie Weyermann, en Bavière), alors une comparaison avec ceux issus du Québec est fort intéressante. Le caractère de pain, sa richesse et sa douceur, est immanquable dans ces malts allemands. Les sucres résiduels sont en évidence dans la Triple Bock du Cheval Blanc, rendant la dégustation des plus sensuelles. La finale est presque équilibrée par des houblons nobles bien feuillus. Une grande bière de dégustation, surtout pour amateurs de malts de ce type.
Finalement, pour amateurs de feu de foyer, le Dieu du Ciel! présente sa version fumée d’une Dunkler Bock. L’Équinoxe d’Automne, tardive comme saisonnière vous nous direz, est en effet une Rauchbock (rauch = fumée). Un alliage de malts Munich et de malts fumés (entre autres) s’étale longuement sur le palais, réchauffant les papilles autant que l’âme. Encore une fois, les houblons ne sont pas en évidence dans cette Bock; ce sont les malts qui prennent toute la place. Et lorsque le froid s’empare de la province, j’en connais peu qui se plaindront d’une affluence si bien maltée.
Bonne découverte des malts Munich!
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