Yaletown Brewing, à Vancouver
La Colombie-Britannique brassicole évolue dans le bon sens.
Vancouver est en train de développer le meilleur réseau de bars à bières du
pays tandis que certaines brasseries récentes, Driftwood notamment,
s’établissent parmi les meilleures du pays. N’empêche, l’immense majorité du
territoire brassicole demeure ancrée autour de styles d’inspiration
britannique. Bien que ceux-ci soient souvent plus qu’honnêtes, de nombreux
exemples sont encore bien minces. Le terme « minces » est utilisé
certes pour les flaveurs dont l’horizon paraît limité, mais encore davantage
pour les textures, lesquels semblent plus qu’occasionnellement trop aqueuses.
Heureusement, on ne peut généraliser; une quantité grandissante de microbrasseries
ouvrent leurs portes et produisent une gamme variée, goûteuse et satisfaisante à
l’échelle du pays.
Si ce n’était de Montréal et, dans une moindre mesure,
Toronto, Vancouver pourrait certainement se vendre comme meilleure destination
brassicole canadienne. La principale métropole de l’ouest du pays bénéficie non
seulement d’un environnement géographique où se conjuguent Pacifique et
Rocheuses, elle tire partie de sa proximité avec le château-fort des bières
houblonnées états-uniennes qu’est la côte du Pacifique.
En plus de ses quelques brouepubs, lesquels, avouns-le, ne
sont pas tout à fait de classe mondiale, Vancouver jouit surtout d’une brigade
de bars à bières menée par des passionnés. Les cartes des meilleurs
établissements sont facilement parmi les plus impressionnantes au pays. En
parallèle, la scène de magasins de bières profite des largesses de la société
d’état BC Liquor Store. Cette chaîne de magasins est probablement celle qui
propose la meilleure sélection de tous les monopoles d’état provinciaux du
Canada. Au-delà des nombreuses lagers dorées oxydées dont regorgent les
tablettes des SAQ et LCBO, on y trouve un contingent fort respectable de
produits locaux ainsi qu’une sélection plus qu’honnête de bières importées autant
d’Europe que des Etats-Unis. Contrairement au Québec, la société d’état
provinciale est à deux vitesses, si bien que de nombreux détaillants
indépendants viennent renchérir l’offre et lors de notre dernier passage, les
étalages qui y étaient disponibles s’avéraient très complémentaires; on
observait de nombreuses différences d’une boutique à l’autre.
Les 16 bières en fût du Portland Craft, à Vancouver, proposent toujours
une expérience gustative de qualité
Du côté des brouepubs, la plus mauvaise nouvelle des
dernières années est sans contredit la fermeture de Dix. Cet ancien brouepub de
l’est du centre-ville était le héraut d’une scène maintenant fort amaigrie. On
se rabat donc aujourd'hui sur les Steamworks et Yaletown. Si les bières,
majoritairement d’inspiration anglaise, ne sortent pas tellement des sentiers
battus, les lieux sont agréables, se collant bien à leurs quartiers. Quoique
très vastes, ils offrent une cuisine à la fois variée et de grande qualité.
C’est d’ailleurs une constatation que nous ferons souvent en
Colombie-Britannique. Sans que les prix des repas soient exorbitants compte
tenu du niveau des prix généralement élevé, les pubs proposent presque
systématiquement un menu complet, façon brouepub américain, mais souvent avec
des offrandes, de la mer entre autres, intelligemment apprêtées. Ce souci pour
la bouffe ajoute grandement à l’expérience. Chez Yaletown, par exemple, nous
gardons un doux souvenir d’une Paella aux fruits de mer.
Suite de cette visite de la Colombie-Britannique brassicole, établissement par établissement, au prochain billet!
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