Cet article fait partie d'un guide de voyage brassicole sur la côte ouest de l'Amérique du Nord que vous retrouverez ici.
Hors Vancouver, il n’existe qu’un centre brassicole véritablement notable en Colombie-Britannique. Ce dernier se situe du côté de l’île de Vancouver et plus principalement en périphérie de Victoria.
C’est à Victoria qu’on trouve le plus vieux brouepub
canadien. Spinnaker’s conçoit depuis
plus de 25 ans certaines des meilleures bières d’inspiration anglaise du pays
dans une charmante vieille maison surplombant l’extérieur de la baie
victorienne. Service professionnel aidant, les textures sont fines et les
amertumes, équilibrées. Il semble toutefois que la carte de nourriture ait
évolué davantage vers le chic qu’elle ne l’ait été par le passé depuis quelque
temps. Les prix ont suivi à la hausse, il va sans dire. Pour un repas de bonne
qualité, mais une touche moins épicé au niveau de la facture, vous pouvez opter
pour Swan’s Hotel, dont la
localisation très centrale en fait probablement un incontournable. IPA, Stout,
Porter à la noix de coco et Scotch Ale, les bières essayées sont toutes très
recommandables, bien que pas immensément distinctives. Les splendides œuvres
d’art d’artistes locaux affichées sur d’imposants murs de brique ajoutent sans
équivoque au charme de cet hôtel dont l’architecture n’en manque déjà pas.
Le bar du Swan's Hotel
C’est aussi de la région de Victoria qu’origine Driftwood. Âgée d’à peine quelques
années, cette brasserie est de l’avis de plusieurs la plus intéressante de
Colombie-Britannique. Brassant une gamme très vaste qui va de la bière sure à
l’Altbier en passant par la Saison et l’IPA, c’est probablement justement sa
Fat Tug IPA qui a le plus contribué à sa réputation. Cette dernière est, pour
notre plus grand bonheur, maintenant très bien distribuée dans la province,
tant dans les bars à bières qu’en bouteille, dans les magasins. Ses fondations
étant constituées presque exclusivement de malt de base, la Fat Tug est un
aller-simple vers le houblon. Un houblonnage à froid assure une présence
marquée d’arômes floraux et résineux digne de certains des meilleurs exemples
américains.
Concitoyenne de Driftwood, Philipps a aussi su faire tourner les têtes. Et pas seulement les
têtes canadiennes. Certains érudits de la bière accorde à la Blaque Toque IPA
(maintenant Skookum Cascadian Dark) d’avoir lancé le mouvement des Black IPA.
D’autres attribuent le mérite à Greg Noonan du Vermont Pub & Brewery, mais
à tout le moins, Phillips a fait office de pionnier canadien à cet égard. Ce
n’est probablement pas très surprenant. Phillips affiche un penchant marqué
pour les houblonnages intenses depuis belle lurette. Sa Amnesiac était l’une
des premières Double IPA canadiennes. Plus récemment, sa Unicorn, une IPA de
blé nous a grandement satisfait.
Plus à l’est, la vallée de l’Okanagan est probablement le
principal bastion brassicole, abritant notamment l’excellente brasserie Tree,
faisant aussi une IPA de grande qualité. Majoritairement toutefois, il devient
plus intéressant de se déplacer afin d’explorer un tant soit peu ce qui se
produit au sud de la frontière, laquelle est, après tout, remarquablement
proche de Vancouver.
Alors, rendez-vous la semaine prochaine alors que nous mettrons le cap sur l'état de Washington!
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