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10 janv. 2012

La Hildegard - Ambrée d'Épeautre, du Boquébière, à Sherbrooke


Cette bière existe depuis l'ouverture du Boquébière. Et quelle évolution elle a subit depuis près de 3 ans! Michaël Parent, son concepteur, peaufine toujours ses recettes de brassin en brassin - cette bière en est une preuve. Maintenant raffinée, équilibrée et remplie de nuances, cette bière d'épeautre semble avoir trouvé son identité propre; il faut dire que le conditionnement en bouteille et les levures à Saison s'adorent lorsque traités aux petits soins, comme c'est le cas ici. Voici donc sa fiche 'grand cru':







Style : C'est une bière d'épeautre québécois fermentée à l'aide de levures typiques aux Saisons belges. Donc... une Saison d'épeautre?




Disponibilité : En fût depuis les débuts du brouepub de Sherbrooke, cette bière est depuis peu vendue aussi en bouteilles de 500ml dans les magasins spécialisés. Au risque de le répéter, c'est cette version conditionnée en bouteille, à la gazéification ample mais douillette, qui nous a révélé le plein potentiel de cette recette.





Le coup d’œil : Une tour de mousse ivoire protège la robe ambrée brillante (lorsqu'on prend le soin de ne pas verser les levures du premier coup, bien sûr).





Le parfum : Les levures à Saison exhibent de réconfortantes arômes de pâte à pain qui soulèvent la lancée herbacée et presque mentholée du houblon Hallertauer. Des phénols poivrés annoncent autant de complexité que de rafraîchissement.





En bouche : Un fruité floral prend le contrôle du corps sec à l'effervescence expansive. L'authenticité de ce corps nous transporte littéralement dans la campagne wallonne, ce qui n'est pas souvent le cas avec les bières de cette famille conçues en Amérique du Nord. Des effluves de terre et d'agrumes se joignent à cette pastorale, ma foi, hypnotisante.





La finale : Les houblons herbacés installent une amertume bien dosée qui réussit à équilibrer le profil de saveurs tout en rehaussant l'impression de rafraîchissement. Les levures participent à la fermeture du bal en rappelant leur apport principal (pain, poivre, terre).





Accords : Cette bière nous force presque à pique-niquer sous un arbre (ou sur le plancher du salon, à ce temps-ci de l'année!). Apportez baguette, pâtés, terrines, petits fruits et un fromage à pâte semi-ferme relativement doux pour accompagner votre pinte d'Ambrée d'Épeautre. Vous aurez peut-être même le goût d'installer un hamac par la suite...





Pourquoi est-ce un grand cru? : Contrairement à plusieurs bières d'inspiration belge brassées sur notre continent, le profil de saveurs de cette bière possède une ruralité et une franchise qui nous font voyager au pays d'origine de ce type de bière. De plus, elle réussit avec brio à ne pas sombrer dans les sucres résiduels et dans la surdose d'épices, tout en étalant autant de saveurs que de nuances, surtout au niveau des levures et du houblon. Chapeau!





Si vous avez aimé, essayez aussi : Dernière Volonté, de Dieu du Ciel! (QC), Saison Station 16, d'Hopfenstark (QC), et Clara, de Hill Farmstead (VT) (quoique toutes les Saisons de Hill Farmstead méritent d'être dégustées si vous aimez l'Ambrée d'Épeautre).

7 oct. 2011

La Hildegard - Rouge des Cantons, du Boquébière, à Sherbrooke



Sherbrooke s’établit tranquillement mais sûrement comme ville brassicole de choix dans le nord-est de l’Amérique. En quelques années seulement, le Boquébière et le Siboire ont su alimenter leur région en produits de plus en plus inspirés, et inspirants. Nous avons primé le Siboire d’une fiche grand cru l’hiver dernier. Cette fois-ci, Boquébière, c’est à ton tour. Cette ale sauvage, la Hildegard - Rouge des Cantons, création de Michaël Parent, mérite définitivement sa place dans la panthéon de la bière québécoise. Nous espérons qu’elle garnisse nos tablettes régulièrement et ce, pour plusieurs années à venir.

Style : L’inspiration de cette bière est une Rouge des Flandres, ces bières belges vineuses, fruitées et acidulées qui sont malheureusement de plus en plus rare sur la planète-bière. La version du Boquébière est entres autres conçue de malt d’orge québécois, est fermentée avec l’aide de levures sauvages de type brettanomyces et est vieillie dans des barriques de chêne ayant préalablement contenu un vin rouge, aussi québécois. Vous comprendrez donc que c’est une interprétation libre de ce style d’origine belge.

Disponibilité : Le deuxième brassin se retrouve maintenant sur les tablettes ! Les plus perspicaces d’entres vous sauront aussi où trouver des bouteilles du tout premier brassin… vous pourrez les identifier au numéro de lot 1108-042. Les levures sauvages aidant grandement à la survie d’une bière sur de longues périodes de temps, vous aurez entre vos mains une bière parfaite pour le cellier, peu importe le brassin que vous trouverez.

Le coup d’œil : Une couronne de mousse décore la robe rouge voilée.

Le parfum : Un bouquet évocateur confirme rapidement les liens de ce style avec le vin rouge. Le fruité est généreux, les tannins sont habilement suggérés et la fermentation mixte rajoute des accents de cuir. Envoûtant et, surtout, déroutant pour ceux qui n’ont jamais eu la chance de déguster une Rouge des Flandres.

En bouche : Les levures sauvages dominent, étalant des saveurs d’aiguilles de conifères et de poussière. Ce profil de saveurs est peut-être plus linéaire que l’arôme, mais il est tout aussi séduisant. Le fruité est multiple, passant allègrement de canneberges à raisins noirs.

La finale : La sècheresse (ces levures sauvages ont tendance à s’empiffrer de tous les sucres résiduels sur leur passage) et les angles acidulés s’assurent que l’on veuille récidiver rapidement. De plus, le niveau d’acidité est plus bas que la moyenne du style, ce qui rend la Rouge des Cantons plus facile à boire. Des touches de verdure apparaissent ici et là, résultat de l’union idiosyncrasique du malt d’orge québécois et du baril de chêne.

Accords : D'une salade fraîche du jardin agrémentée d'une touche de vinaigre balsamique à une pièce de viande rouge saignante, cette Rouge des Cantons saura rehausser plusieurs plats déjà expressifs.

Pourquoi est-ce un grand cru? : À part le côté créatif de cette recette, c’est la maitrise des nombreuses facettes de son exécution qui peut étonner. Avec de telles variables difficiles à contrôler (séjour en barils de chêne et levures sauvages), il peut être ardu d’obtenir une bière juste et équilibrée. La Rouge des Cantons nous propose aussi une des plus belles utilisations du malt d’orge québécois que nous ayons eu la chance de déguster. L’harmonie des ingrédients est enivrante.

Si vous avez aimé, essayez aussi : Très peu de brasseries ont tenté l’expérience Rouge des Flandres au Québec à ce jour (quoiqu’à notre connaissance, quatre brasseries de renom ont un projet dans ce sens déjà amorcé… ;D). Pour l’instant, tentez de dénicher l’étalon du style, la Rodenbach Grand Cru (Belgique) ou des exemples presqu’aussi notoires tels la Duchesse de Bourgogne (Belgique, SAQ), ou La Folie (Colorado, É.U.).