Affichage des articles dont le libellé est Importations privées Bieropholie. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Importations privées Bieropholie. Afficher tous les articles

31 janv. 2012

Les brasseries Rogue et Brooklyn disponibles en importation privée


Eh oui, c’est le moment où Importations Privées Bièropholie nous dévoile ses commandes privées du mois. Cette fois-ci, deux brasseries américaines dont la réputation n’est plus à faire. Deux brasseries que l’on pourrait même aujourd’hui désigner de doyennes de la révolution microbrassicole, avec les Sierra Nevada, Pike, etc. Voici donc les bières que nous pouvons commander dès le 1er février, présentées cette fois-ci par catégories d’impact gustatif :

ROGUE BREWING, de Portland, Oregon

Les bières de soif :

Chatoe Rogue Dirtoir Black Lager
Techniquement, c’est une Schwarzbier, mais les sucres caramélisés et chocolatés de cette lager noire sont un tantinet plus riches que la très grande majorité des bières de ce type.

Chatoe Rogue Good Chit Pilsner
Une lager blonde conçue à partir d’orge cultivée sur une ferme appartenant à la brasserie, puis ensuite maltée par la brasserie même. Rogue n’est pas reconnue pour ses bières délicates, mais nous avouons que ce nouveau produit entièrement maison nous rend très curieux.

American Amber
Un classique de la brasserie, cette ale ambrée allie des houblons aux angles de pamplemousse à des céréales légèrement caramélisées.

John John Juniper
Les houblons floraux utilisés aux côtés de baies de genièvre amènent cette Pale Ale vers une finale épicée, très harmonieuse avec les barriques ayant contenu le gin d'épinette de la brasserie, dans lesquelles la bière a séjournée. Très originale, c'est le moins que l'on puisse dire.

Juniper Pale Ale
Une autre Pale Ale aux baies de genièvre?!? Pourquoi pas ! Celle-ci n’est pas vieillie dans les barriques mentionnées précédemment et se veut donc un peu plus subtile que sa cousine John John. Les houblons aux allures de pamplemousse la rende d’ailleurs encore plus rafraichissante.

Dry-Hopped St-Red
Un autre classique de la maison. Une rousse munie d’houblons développant des flaveurs d’agrumes aux côtés de malts légèrement toastés et caramélisés.

Mom Hefeweizen
Des graines de coriandre survolent des touches de blé, alors que les houblons épicés et les malts miellés dominent les saveurs de gingembre. Une variation bien intéressante sur les bières de blé belges et allemandes.

Irish Style Lager
Une lager croustillante mettant en valeur des céréales proéminentes et une amertume de houblon herbacée. Très agréable à boire lorsque nous ne sommes pas d’humeur à déguster sérieusement.



Des bières plus relevées, sans être lourdes:
Mocha Porter
Du chocolat amer et des malts rôtis s’agencent aux houblons fruités pour un beau Porter jamais ennuyant.

Hazelnut Brown Ale
Plus sucrée que la Brown Ale moyenne, celle-ci évoque la crème de noisette et les fruits séchés aux côtés de caramel et toasts. Elle n’a rien à voir avec les Brown Ales classiques à l’anglaise…

Chatoe Rogue OREgasmic Ale
Une ale forte (7%) qui met en valeur tous ces ingrédients poussant sur la ferme appartenant à la brasserie. Si vous voulez découvrir l’apport de ces ingrédients locaux et que la Pilsner décrite précédemment vous plait moins sur papier, celle-ci devrait vous satisfaire davantage.

Chatoe Rogue Single Malt Ale
Une autre bière brassée entièrement d’ingrédients de l’Oregon. Cette Single Malt n’a rien à voir avec le whisky, sauf pour le fait qu’elle met en valeur un type de malt spécifique. Ses saveurs caramélisées et miellées sont rehaussées par un houblon fruité et bien amer.

 

Les bières riches et chaleureuses :
Double Dead Guy Ale
Des céréales biscuitées et miellées sont enduites de résines de conifère dans cette ale forte soyeuse et longuement amère. Une version plus intense de la Dead Guy qui a fait la renommée de la brasserie.

XS Russian Imperial Stout
Facilement la plus riche et la plus intense du lot, la Russian Imperial Stout se démarque aussi par son malt rôti extraverti, rappelant le cacao 90%, et son alcool chaleureux. Les houblons poivrés ne se gênent pas non plus, ajoutant des touches fruitées ainsi qu’une amertume très résineuse. À siroter.


BROOKLYN BREWERY, de Brooklyn, New York
 1 Brewers Row, Brooklyn, USA

Les bières de soif :
Lager
La bière phare de la brasserie se veut croustillante et facile à boire, sans jamais se perdre dans l’insipidité. Ses houblons floraux et ses céréales délicatement toastées sont toujours agréables.

Pilsner
Une autre lager très avenante, cette Pils fait briller ses houblons floraux et herbacés sur une base rappelant la paille. Reste à voir si le délai occasionné par la SAQ nous permettra de profiter de cette bière délicate dans un état recommandable…

Pennant Ale 55
Une Pale Ale très intéressante afin de découvrir les flaveurs d’ingrédients britanniques phares, notamment le malt Marris Otter et le houblon Fuggles. Douce et bien équilibrée, elle s’apparente un peu à la Lager de la maison, tout en étant conçue en respectant les ingrédients et les traditions des anglais, évidemment.

Brooklyn Pennant Ale

Des bières plus relevées, sans être lourdes :
East India Pale Ale
Cette IPA est en quelque sorte la Pennant Ale, version moins subtile. Toutefois, ne vous attendez pas à une bombe de houblon, comme c’est souvent le cas avec les IPA américaines. Celle-ci est bel et bien brassée dans le respect de la tradition anglaise.

Brown Ale
Moins sucrée que la Brown Ale aux noisettes de Rogue, celle de Brooklyn se veut donc plus facile à boire à grandes gorgées. Cependant, elle est aussi moins mémorable. À vous de décider si vous préférez un dessert (celle de Rogue) ou un apéro (celle-ci).


Des bières fortes d’inspiration belge :
Sorachi Ace
Une belle Saison sèche et citronnée, un fruité surtout amené par l’utilisation du houblon japonais Sorachi Ace. Versatile en cuisine et très facile d’approche, elle est un excellent exemple de ce style effervescent de plus en plus prisé des nord-américains.

Local 1
Les houblons floraux de cette blonde forte se ramifient en notes poivrées et citronnées alors que des esters de banane et de poire rajoutent à la complexité déjà présente. Une autre bière d’inspiration belge très authentique signée Garrett Oliver (maître-brasseur ici et auteur reconnu).

Local 2
Le penchant marron de la Local 1, fruitée et épicée, équilibrée par des malts délicatement chocolatés. Sèche et encore une fois authentique ; on ne s’attend à rien de moins.

Brooklyn Local 1



Les bières riches et chaleureuses :
Black Chocolate Stout
Truffes chocolatées remplies d’alcool et céréales rôties recouvrent un fruité subtil rappelant les raisins secs et les fruits des champs. Un Stout Impérial crémeux et langoureux, moins amer que la XS de Rogue.

Monster Ale
Un vin d’orge brûlant d’alcool et réconfortant de fruits confits. Ce n’est pas un Barley Wine décadent à la Mea Magna Culpa de Brasseurs du Temps (par exemple), mais ses céréales passablement caramélisées réussissent tout de même à nous faire passer de beaux moments de dégustation.

Voici venu le moment difficile; il faut faire des choix... Bonne dégustation!


29 sept. 2011

Les bières de Thornbridge disponibles en importation privée



Tout comme les subtiles bières d’origine germanique ou tchèque, les bières anglaises ont la réputation de n’être que l’ombre d’elles-mêmes en bouteille. Cette réputation met surtout en valeur l’extraordinaire fraîcheur et le séduisant pouvoir aromatique du cask, véhicule de service favori des microbrasseries anglaises. En réalité, le préjugé envers la bouteille anglaise découle souvent d’un contenant inapproprié, une bouteille claire par exemple ou d’une pasteurisation extrême qui dénature le produit, mais encore plus souvent du délai exagéré entre l’embouteillage à la brasserie et la dégustation par le nord-américain. Via Importations Privées Bièropholie, ce délai devrait se limiter à quelques mois, ce qui se compare vraisemblablement au délai qui avait été subi à l’étonnante palette de bières anglaises qui nous a été présentée lors du dernier Mondial de la Bière. Thornbridge était d’ailleurs l’une des brasseries mises en valeurs. Lors de cet événement, la qualité exceptionnelle de plusieurs bières anglaises, malgré leurs quelques mois d’âge, nous a fait ravaler plusieurs de nos préconçus face aux bières anglaises embouteillées. Certaines se tirent très bien d’affaire.





À défaut d’avoir la chance de savourer une merveilleuse Jaipur en cask (un des grands coups de cœur de l’auteur de ces lignes lors de son dernier séjour en Angleterre où il a sauté de cask en cask durant un mois particulièrement chargé comme en témoignait son tour de taille au retour), on peut se faire une bonne idée du renouveau chez les brasseurs anglais. Thornbridge fut l’une des premières brasseries anglaises très modernes, ne se limitant plus à une gamme de bitters presque identiques, une Mild plus foncée ou un porter/stout rarissime, rarement accompagné d’une bière plus musclée. Thornbridge a sauté à pieds joints dans la réhabilitation de la Golden Ale via des houblons très citriques, laquelle se retrouve partout sur l’île depuis quelques étés. Ce sont même des anciens de Thornbridge qui ont fondé Brewdog, cette brasserie écossaise éclatée qui produit maintenant l’une des gammes les plus extrêmes du monde.

La mise en contexte étant faite, vous attendez sans doute de connaître l’identité des produits auxquels nous aurons accès ? La voici :

Ceux que nous avons goûtés

Wild Swan
Du haut de ses 3,5%, il s’agit bien sûr de la Session Beer de la maison. Une bière pâle qu’un Anglais n’envisagerait jamais de commander dans un format autre que la pinte. Son objectif est clair : rafraîchir et elle le fait admirablement grâce à ses houblons épicés et citronnés, un brin acides, servis sur un corps svelte imposant la grande gorgée. Les fanatiques du projet Éléphant de l’Amère à Boire devrait apprécier.

Kipling
Voici une Pale Ale dite Pacific en raison du caractère exotique de son bouquet où les houblons provoquent l’émergence d’une belle salade de fruit où s’entremêlent litchi, melon miel et fruit de la passion. Clairement, on mise sur les arômes, l’amertume demeurant modérée. Une belle prise pour les amateurs de la Sabotage du Benelux.

Jaipur
Encore une Pale Ale, mais cette fois plus tranchante dans son amertume et sans être lourde, plus riche. Elle atteint un équilibre remarquable entre la franchise des arômes d’agrumes de ses houblons frais et leur élégante, mais poignante amertume, laquelle est bien supportée par une base maltée rappelant la tartine au miel. Une IPA anglaise au penchant très américain.



Saint Petersburg
Les notions d’équilibre prennent le bord chez cette, vous l’aurez deviné par le nom, Imperial Stout. Ici, on vise un public en fin de soirée, qui daigne troquer son digestif seulement contre une offrande aussi liquoreuse. L’alcool, des fruits foncés et les touches chocolatées et expresso des malts rôtis s’étalent dans un tout cohérent et dessert à souhait. Les fervents de l’Impériale Express du Siboire devraient aimer.

Ceux que nous n’avons pas goûtés

Kill your Darlings
Cette lager rousse inspirée par la Vienna, un style habituellement dirigé par des malts agréablement toastés, mise sur un houblon américain, l’Amarillo, qui dégage habituellement des effluves relevés de mandarine et de résine.

Versa
La Versa se veut une Hefeweizen classique, utilisant la levure bien particulière typique de ces bières de blé allemande qui rend le fameux caractère de gomme balloune, de clou de girofle et de banane mûre.

Raven
La plus moderne des Thornbridge, cette Raven est une Black IPA, donc une bière noire puissamment houblonnée et dont les amertumes en provenance du grain rôti et de l’amalgame de six houblons différents résonnent ensemble.

Bracia
Une création aussi rare que spéciale et dispendieuse, la Bracia est une bière forte à l’intersection du Barley Wine et de l’Imperial Stout. Utilisant du miel de châtaigne dans son élaboration, on la dit riche et complexe, à la fois terreuse, chocolatée et toastée.



Après ce tour d’horizon, vous comprenez bien le topo. Thornbridge, à l’image de quelques-uns de ses contemporains anglais auxquels nous n’avons jamais accès, déconstruit les styles classiques, mais en conservant un souci particulier pour le riche héritage brassicole britannique. Nous avons l’occasion de découvrir ce nouveau mouvement. À qui la chance?

30 avr. 2011

Anchor Brewing maintenant disponible en importation privée

Ce mois-ci, le toujours très actuel Hughes Gauthier, monarque absolu velu des Importations Privées Bièropholie, nous offre la possibilité de commander les produits de la toujours très fiable brasserie Anchor, icône de la révolution microbrassicole américaine. Ce n’est pas la première fois que les Importations Privées Bièropholie nous permettent de mettre la main sur quelques crus de cette brasserie de San Francisco. Nous ne nous en plaignons pas, car plusieurs des produits sont de véritables porte-étendards de leurs styles respectifs. Voici ceux que nous avons la chance de commander prochainement.



Steam Beer : Cette California Common, style hybride que l’on peut résumer comme une lager blonde fermentée à haute température et donc plus fruitée, s’avère rafraîchissante et très souple au palais. Une bière agréablement maltée, presque caramélisée qui s’assèche progressivement alors que ses houblons lui procurent un baiser d’au revoir feuillu.



Liberty Ale : Grand classique, cette Pale Ale légendaire fut l’une des premières ambassadrices du houblon Cascade, étant une véritable démonstration de l’influence enchanteresse de ce cultivar dégageant de puissants arômes de pamplemousse et de fleurs. Les malts s’avèrent d’une rare efficacité en fonction de support, ne tâchant jamais de s’enrober de la vedette avec une envolée sucrée. Sèche et amère en finale. La mère de toutes ces IPA que vous adorez.



Porter : Un agréable Porter, ample et généreux de ses malts qui s’illustrent tantôt par leurs notes fruitées rappelant les dates ou la réglisse et tantôt par ses angles rôtis aux impressions de chocolat noir. Agréablement digeste et équilibré.



Old Foghorn : Un des premiers Barley Wines en provenance des États-Unis, l’Old Foghorn s’amuse principalement sur le terrain du malt. Un pudding au caramel langoureux s’étale doucement sur une sirupeuse salade de fruits éclaboussée de jets d’alcool bien dosés. Sans être particulièrement complexe, voilà une légende du style qui remplit à merveille ses ambitions de digestif.



Humming : Nous n’avons jamais eu la chance d’essayer cette dernière création, mais il semble s’agir d’une bière semblable à la Liberty Ale où le houblon Cascade aurait été substitué par le néo-zélandais Nelson Sauvin, houblon très tendance qui fait fureur par les temps qui courent grâce à sa vaste complexité aromatique qui arpentent des chemins de fruits tropicaux, de fleurs sauvages, de Sauvignon Blanc et d’agrumes.

1 avr. 2011

Stone Brewing, disponible maintenant en importation privée


Les Importations Privées Bièropholie nous gâtent encore une fois avec cette brasserie américaine de renom, brassant des styles rarement disponibles au Québec. Voici un aperçu des bières qui sont disponibles dans cette commande :

Arrogant Bastard (7,2%)
Avant même que le terme India Red Ale fasse son apparition sur les menus des brasseries californiennes, Stone innovait avec un produit à la marque de commerce on ne peut plus mémorable. Comme vous pouvez l’imaginer, cette bière juxtapose le houblonnage explosif endémique aux India Pale Ales de la côte ouest américaine à des malts rouquins, équilibrant donc l’offrande résineuse des houblons à l’aide de céréales caramélisées enrobées de croûtes de pain. Voici donc une bière qui outrepasse sa coquille peu subtile en offrant beaucoup de substance et d’intelligence à même le contenu de la bouteille.


Oaked Arrogant Bastard (7,2%)
Voguant sur le succès effarant de la Arrogant Bastard, la brasserie s’est mise à utiliser la recette miracle à plusieurs sauces, question de la présenter sous des angles légèrement différents (et de faire quelques sous supplémentaires, vous comprendrez). Cette version mûrie en barriques de chêne est tout aussi avenante, fière de l’harmonie qui existe entre les notes boisées et la signature houblonnée de la bière de base. Les mêmes céréales caramélisées et toastées servent de tremplin aux houblons citronnés et intensément résineux. Difficile de rester indifférent.

India Pale Ale (IPA) (6,9%)
Un autre classique de la maison, cette IPA a su conquérir les papilles de milliers d’amateurs d’ales fortement houblonnées dès sa sortie. Ses houblons gazonnés, citronnés et résineux virevoltent sans retenue sur des céréales biscuitées habilement miellées. Pamplemousses, fleurs, bois et minéraux sévissent dans un corps poli et soyeux; fraîche, nous pouvons être en présence de la quintessence de la côte ouest américaine.




Cali-Belgique IPA (6,9%)
Tout récemment, la India Pale Ale tant populaire s’est vue fermentée avec des levures de style belge; c’est ce que nous avons dans cette interprétation de la IPA se voulant un mariage de deux héritages brassicoles. Les agrumes et les résines endémiques à la IPA bondissent sur des céréales croustillantes, alors que des esters fruités de levures belges rajoutent un soupçon de couleur. Somme toute, nous nous retrouvons avec une autre très belle IPA, qui possède toutefois une signature bien plus américaine que belge, surtout au niveau de la gazéification ne provenant pas d’un conditionnement en bouteille et d’une fermentation, de toute évidence, à des températures beaucoup plus modérées que celles préconisées par les cousins belges (les esters fruités, par exemple, sont bien timides.)

Levitation Ale (4,4%)
Peut-être la bière la plus accessible de la gamme, cette ale ambrée ne sombre toutefois jamais dans l’insipidité dans le prétexte d’augmenter ses ventes. Si une brasserie a su s’éloigner de cette philosophie trop omniprésente, c’est bien Stone! Les céréales légèrement rôties et caramélisées de cette ale digeste équilibrent les houblons tout en agrumes créant une véritable bière de soif, fait rare sur la côte ouest américaine souvent généreuse de son alcool.

Pale Ale (5,4%)
Une autre des ales classiques de la brasserie, cette Pale Ale met en évidence un registre de saveurs similaire aux IPAs de la région de San Diego; les houblons émulent oranges, pêches et conifères et s’étalent en une amertume poignante, une fois que les malts habilement toastées leur aient laissé la place, bien sûr. Plus amère que l’omniprésente Sierra Nevada Pale Ale, elle se veut quand même bien facile à boire, comme le demande le style.

Ruination IPA (7,7%)
Si vous croyez que la Ruine-Papilles de la brasserie À La Fût de St-Tite porte bien son nom, attendez de goûter à sa grande cousine californienne. Des agrumes décorent des aiguilles de conifères qui elles servent de seringues afin de geler les papilles d’une amertume cinglante, arrosée de céréales miellées (heureusement) et de chaleur d’alcool. Certains en raffolent, d’autres la maudissent pour son manque de subtilité. Qu’à cela ne tienne, voici une Double IPA à laquelle il faut goûter au moins une fois dans sa vie.




Sublimely Self-Righteous (8,7%)
Des houblons terreux, boisés et citronnés prolifèrent autour des délicats malts rôtis de cette Imperial Black IPA, un profil de saveurs avenant évoluant dans un corps relativement svelte. Malgré l’intensité de ses saveurs, cette bière demeure facile à boire à grandes gorgées.

Si vous connaissez quelqu’un qui croit dur comme fer qu’une bière noire se doit d’être lourde et chocolatée, la Sublimely Self-Righteous servira de délicieuse leçon. La noirceur de cette bière provient tout simplement d’une faible quantité de malts torréfiés qui demeurent subtils en bouche. Cette ale forte est plutôt une ode au houblon du nord-ouest américain!

Double Bastard (10%)
Imaginez un Barley Wine dans lequel le houblon américain bien résineux prend autant de place que les sucres résiduels des malts et vous aurez une bonne idée de ce que cette ale forte peut vous procurer comme sensations. Grosso modo, on retrouve le même profil de saveurs que l’Arrogant Bastard, mais les sucres résiduels sont alourdis, des notes de fruits des champs paraissent confiturés et l’amertume ne pardonne pas. Sans contredit, voici une bière pour amateurs de sensations fortes.


Russian Imperial Stout (10,5%)
Une des Imperial Stouts les plus prisées des amateurs du style de par la planète, cette version de Stone enrobe le palais dès la première gorgée de saveurs généreuses de chocolat noir, d’alcool et de pain rôti. Des esters fruités rappelant les mûres et les raisins noirs rajoutent à la complexité déjà présente, alors qu’un houblon feuillu ferme la marche. Capiteuse, chaleureuse, décadente. Exactement ce que l’on veut du style.

Pour vous donner une idée de l’ampleur du projet de Stone Brewing, veuillez (re)visiter notre premier article sur la région de San Diego, écrit dans le cadre de notre guide de voyage brassicole sur la Californie.

24 févr. 2011

Brasserie Trois Dames (Suisse) et Cascade Brewing (ÉU), disponibles en importations privées

Deux nouvelles commandes ce mois-ci chez les Importations Privées Bièropholie. Une brasserie suisse empruntant quelques idées et saveurs aux américaines et une brasserie américaine s’inspirant des belges. Ne me dites pas que le monde de la bière n’est pas en pleine effervescence!

Trois Dames, de Sainte-Croix, Suisse

Pacific Pale Ale (5,4%)
Aussi aromatique que digeste, cette Pale Ale divertit à chaque gorgée grâce à ses pirouettes houblonnées. Oranges, poivre, feuilles et résine de conifère se succèdent sur le palais en parfaite harmonie.

Saison Houblon (6%)
Toujours soyeuse, cette Saison s’exprime dans la justesse de ses houblons épicés, ses clins d’oeil minéraux, ses céréales et ses levures rappelant le pain frais et sa finale acidulée. Agrumes et fleurs sont aussi au rendez-vous dans ce profil de saveurs fort authentique.


IPA (6,2%)
Fruits tropicaux et conifères flottent sur l’intense gazéification de cette India Pale Ale. À part cette effervescence marquée, sa sècheresse et son doux caractère levuré nous rappellent que ses origines ne sont pas américaines.

La Fraicheur du Soir (6,8%)
Coriandre, blé et écorces d’oranges allongent une salade d’agrumes sur les papilles, supportée par des céréales légèrement biscuitées. Cette Double Blanche marche sur un fil de fer; peut-elle vraiment à la fois désaltérer et réchauffer?

Saison Framboise (7%)
Acidulée et fruitée, cette Saison aux Framboises est le théâtre d’un savoureux mariage entre une personnalité bien rustique typique au style et des framboises juteuses. Elle rafraîchit malgré ses 7 degrés d’alcool.

Oud Bruin (7,2%)
Des fruits des champs et des cerises poussent allègrement au-dessus d’une coulée balsamique, alors que des parfums de vin rouge enveloppent des angles terreux et acidulés. Quelle belle incarnation d’un style beaucoup trop rare à notre goût!


Espresso Stout (7,5%)
Des grains de café surplombent un chocolat noir dans ce Stout svelte et facile d’approche. Ne vous laissez pas intimider par son pourcentage d’alcool. Cette bière se laisse prendre aussi aisément qu’un café matinal…

Nous n’avons jamais goûté à celles-ci, mais espérons le faire bientôt :

India Brown Ale (5,3%)
Une IPA brassée avec quelques malts caramélisés. La IPA régulière de la maison vibre de fraîcheur, alors reste à voir si l’harmonie existe entre la nouvelle recette de céréales et les houblons choisis.

Pasionaria Double IPA (9%)
Une Double IPA houblonnée à l’aide des cultivars Simcoe et Amarillo, du nord-ouest des États-Unis. On ne s’attend à rien de moins qu’une explosion de fruits tropicaux et de résines bien amères. Et nous sommes confiants que Trois Dames livrera la marchandise.

Cascade Brewing, de Portland (Oregon), États-Unis

Kriek (6,6%)
À de nombreuses lieues des Mort Subite et St-Louis Kriek, la bière aux griottes de Cascade saura conquérir les amateurs de lambics authentiques, acides et sauvages. Brassée avec 4 variétés de cerises et vieillie dans des barriques de chêne pendant un an, cette Kriek est à la base une Rouge des Flandres, un autre style bien trop rare dans nos contrées. Œnophiles, voici votre chance de découvrir un produit surprenant qui semble être un pont entre bière et vin.


Apricot (8,5%)
Cette ale aux abricots de Cascade sort aussi des sentiers battus et ne représente surtout pas une tentative de copier les bières sucrées, fruitées que brassent plusieurs grandes brasseries. En réalité, cette bière est une Tripel qui s’est métamorphosée grâce à une fermentation lactique de 8 mois dans des barils de chêne. Par la suite, les abricots sont rajoutées afin de poursuivre la fermentation. En bout de ligne, des saveurs de vin blanc accostent le fruité des abricots, lui-même accroché à une acidité lactique tenace. Pour amateurs de complexité autant que de sensations fortes.

12 janv. 2011

Brasserie Mikkeller - disponible en importation privée


Ce brasseur danois des plus prolifiques nous propose encore une fois une panoplie de bières captivantes, quoique surtout pour amateurs de sensations fortes. Voici une appréciation des bières auxquelles nous avons accès grâce à Importations Privées Bièropholie cette fois-ci.

Green Gold
Des houblons très vivants développent des résines et des saveurs de conifère, en plus de s’allonger dans des territoires herbacés, citronnés et parfumés. Voici une IPA à l’américaine facile à boire et très aromatique.  7% d’alcool.


1000 IBU – Whisky Barrel Aged
Voici une Double IPA abrasive aux houblons verts dominants, saturant le palais avant même que le malt caramel puisse prendre place. L’amertume poignante est un concentré feuillu, épicé et résineux. Rajoutez une touche de boisé et de whisky et vous vous retrouvez avec une bière forte pour ceux qui veulent tester les limites de leurs papilles. 9,6% d’alcool.

Mikkeller 10
La IPA phare de Mikkeller. Des houblons pleins d’agrumes et de résines enveloppent de doux malts caramélisés, créant un monde de saveurs approchant celui de l’abricot, tout juste avant l’arrivée d’une amertume très feuillue, verte. 6,9% d’alcool.

Texas Ranger – Bourbon Barrel Edition
Une des recettes créatives les plus accomplies de Mikkel, ce Porter aux piments Chipotle juxtapose chocolat et fumée, rôti et caramel à une chaleur de piment fort qui prend doucement de l’ampleur en finale aux côtés d’une amertume de houblon rappelant le conifère. Reste à voir si cette version vieillie en fûts mouillés de bourbon est aussi harmonieuse que la version régulière. 6,6% d’alcool.


The American Dream
Une lager blonde houblonnée comme une Pale Ale américaine. Sertie d’agrumes et de résines, son corps désaltérant et effervescent de bière de soif nous transporte vers une amertume ferme. Parfaite pour une journée de sueurs, peu importe la saison. 4,6% d’alcool.

Black Hole et Black Hole Red Wine Barrel Edition
Cet Imperial Stout au café, au miel et à la vanille est une démonstration musclée de complexité. Une vanille importante rassemble mélasse et torréfié dans un corps gras mais souple se concluant en une amertume résineuse de longue durée. Nous avons cette fois-ci la version originale ainsi qu’une version vieillie en barriques ayant servi à un vin rouge. 13,1% d’alcool.

Big Worse et Big Worst Bourbon Edition
Un houblonnage terreux magnétique attire les malts caramelisés fruités de ce Barley Wine adolescent et les amènent vers une chaleur d’alcool piquant. Une amertume de houblon résineux prend alors le contrôle. Ceci est une description de la Big Worse. La Big Worst est encore plus intense. Nous vous laissons imaginer la version vieillie en fûts ayant contenus du bourbon. Les amateurs de sensations fortes seront aux anges. Ou est-ce aux démons? 12% d’alcool et 19,2% d’alcool respectivement.

Black, Black Whisky Edition, Black Islay Edition et Black Cognac Edition
Cette Méga Stout Impériale demeure tout de même une bière de degustation élégante malgré sa puissance, alignant amplement de chocolat noir et de caramel avant d’être visitée par une amertume rôtie langoureuse. La chaleur d’alcool est évidemment très présente aussi. Nous avons quatre versions de cette bière ultra-forte; la régulière, une vieillie en barriques de whisky, une en barriques de Islay (très tourbée, fumée) et une en fûts de Cognac. Toutes titrent  17,5% d’alcool.


Beer Geek Breakfast et Beer Geek Breakfast Bourbon Edition
Des grains de café rôtis et des malts chocolatés sont habilement agencés à des houblons citronnés, le tout dans un corps soyeux, riche. Une amertume de houblon résineux et boisé fait surface, ajoutant à la complexité de cette création savoureuse. Nous avons affaire ici à plus qu’un Stout au café classique. C’est un Stout à l’avoine d’une complexité  et d’un confort inouïs, disponible en version “régulière” et vieillie en fûts de bourbon. 7,5% d’alcool et 10,7% d’alcool respectivement.

Beer Geek Brunch Weasel – Bourbon Edition
Raisins noirs et vanille (le bourbon) explosent des fondations très rôties de cette Stout Impériale à l’avoine. Les grains de café, bien que d’une variété rare, sont assez faciles à percevoir dans le profil de saveurs, évoluant dans un corps riche et presque visqueux. 12,7% d’alcool.

It’s Alive!, It’s Alive White Wine Edition et U.S.Alive!
Des malts biscuités et toastés fournissent un support souple sur lequel les levures sauvages peuvent s’exprimer, créant une ale sèche et très satisfaisante. Nous l’avons en trois versions, l’originale, une vieillie en fûts de vin blanc et une houblonnée à l’aide de cultivars américains, soit le Tomahawk, le Cascade et l’Amarillo. 8% d’alcool.


Funk E Star
Oranges et pommes caramélisées sont sertis de levure sauvage poussiéreuse pour une ale Belge douillette scellée d’amertume herbacée. 9,39% d’alcool.

Devine Rebel 2010
Un alcool brûlant projette des fruits confits tout juste avant qu’un caractère tourbé abrasif s’empare des papilles et de l’œsophage. Très sucré, mais à l’effervescence bien présente, voici un Barley Wine parfait pour ceux qui désirent se désinfecter les parois buccales. 13,8% d’alcool. On dirait pourtant au moins 18%!

Nous n’avons pas goûté, mais sommes bien curieux des nouvelles bières suivantes :

Burger & Bun L.A. Lager
Lager blonde 100% malt qui est brassée pour un restaurant à Copenhague se spécialisant en hambourgeois à l’américaine. Connaissant les goûts bien houblonnés de Mikkel, le maitre-brasseur, nous avons ici assurément une lager plus goûteuse que la moyenne américaine de cette famille de bières. 5% d’alcool.


Czechet Pilsener
Un superbe style rafraichissant brassé par un des manieurs de fourquet les plus inventifs du globe. Reste à voir s’il a visé l’authenticité tchèque ou s’il a préféré une approche plus personnelle. 4,6% d’alcool.

Koppi IPA
Une IPA à l’américaine, mais avec une touche de café. Habituellement, nous serions très sceptiques de cet accord peu harmonieux, mais Mikkel nous a surpris maintes et maintes fois dans le passé, alors… 6,9% d’alcool.

Black Tie
Une Imperial Stout vieillie en fûts de whisky, brassée avec quelques malts fumés et une touche de miel.  11,5% d’alcool.

Cream Ale, collaboration avec Revelation Cat, d’Italie
Une bière inspirée des bières américaines pré-Prohibition. 5% d’alcool.

Beer Geek Bacon
Version fumée de la somptueuse Beer Geek Breakfast. 7,5% d’alcool.


George! et George! Bourbon Edition
Une autre immense Stout Impériale de Mikkeller. 11,11% d’alcool et 12,2% d’alcool respectivement.

Spontanale
Un lambic de fermentation spontanée, brassé en Belgique. 5% d’alcool.

Stella 0
Une ale forte houblonnée à l’américaine, en format festif de 1,5 litres. 10% d’alcool.


En espérant vous avoir aidé dans votre choix!

1 nov. 2010

Nos commentaires sur la brasserie Amager - disponible en importation privée sur bieropholie.com

La brasserie Amager, ainsi nommée en l’honneur du quartier de Copenhague où elle a élu domicile, fêtera bientôt son quatrième anniversaire. Elle est apparue dans la lignée de l’explosion brassicole danoise des dernières années, laquelle tire son inspiration davantage des prédécesseurs américains que des traditions européennes. Amager est l’archétype de la brasserie danoise américanisée tant par son affection pour les bières d’impact que pour son utilisation massive de houblons de la côte Ouest du Pacifique.


Voici donc une brève description des bières d’Amager que nous avons essayées :

Christianshavn Pale ale
Une pale ale américaine bien classique, facile à boire au malt bien toasté sur lequel se déploient les houblons Cascade et Centennial aux tentacules d’agrumes. À essayer si vous aimez : À la Fût St-Rodéo, Les Trois Mousquetaires American Pale Ale, Benelux Yakima.



Sundby Stout
Excellent stout fortement houblonné que l’on pourrait presque considérer comme une IPA rôtie tant ses houblons Nugget, Centennial et Cascade procurent des touches résineuses d’agrumes venant rafraîchir et alléger ce concerto chocolaté de grain rôti. À essayer si vous aimez : Dieu du Ciel Pénombre et Benelux Strato, mais penchant un peu vers le stout et un peu moins vers l’IPA.



Dragør Tripel
Une triple plutôt foncée aux esters de bananes prononcés et aux malts miellées qui la rendent un peu plus sucrée qu’une majorité de ses consœurs belges, mais dont la quantité importante de houblon hallertau parvient à rétablir l’équilibre. Très bien. À essayer si vous aimez : Dieu du Ciel! Rigor Mortis Triple, Victory Golden Monkey moins forte, Unibroue La Fin du Monde plus sucrée.



Hr. Frederiksen
Un Imperial Stout robuste et décidément américain tant par les élans terreux d’orange etde résine que par sa lourdeur intimidante. Riche et intense. Dans le genre, extrêmement réussi. À essayer si vous aimez : aucun stout québécois n’est assez houblonné pour être comparable. Du côté américain, pensez à la Victory Storm King.



Imperial Stout
Un Imperial stout plus liquoreux, plus en café, en alcool, en cacao, plus crémeux et moins aromatique en houblon que le Frederiksen. À essayer si vous aimez : Brouemont Imperial Stout plus épais, Dieu du Ciel! Grande Noirceur.

Julebryg 2010
Jule = Noël. Les versions précédentes variaient d’une année à l’autre, mais étaient toujours des ales douces, fruitées, parfois épicées, plutôt foncées et réconfortantes. Du type à siroter aux abords d’un foyer.

Et il en reste encore une panoplie que nous n’avons jamais eu la chance d’essayer. Voici, en quelques mots, ce à quoi on peut s’attendre.

Bryggens Blond
Une ale blonde à 5% plus abordable et facile d’approche.



Amager Faelled
À 4,5%, il s’agit de la bière coupe-soif de la brasserie, produite avec miel et sureau.

IPA
Une IPA à 7% très américaine avec houblons Simcoe, Amarillo et Cascade.

Rugporter
Un porter de seigle titrant un impressionnant 8,5% d’alcool.



3.akt
Une bière de blé brune (dunkelweizen) affichant 5,2%.

Høstbryg (Automne)
Une ale d’inspiration belge blonde foncée brassée avec épices. 8,5%.

Fru Frederiksen
Un stout plus modeste que la Hr. Frederiksen avec ses 7%, mais affichant tout de même une soixantaine d’IBU obtenus à l’aide du houblon Centennial.

Hr. Frederiksen Port Barrel
Leur immense Imperial Stout Hr. Frederiksen ayant séjournée dans des baril de porto. Ça promet et c’est rare.

Galanthus Nivalis
Une autre rareté que ce Barley Wine ambré tiré du moule anglais (donc jouant plutôt sur la richesse du malt que sur les contrastes avec des houblons fruités). Attention, plus de 11%.

Citra Weiss
Tiens, tiens! Une bière de blé à 5,2% assaisonnée du nouveau houblon tendance qu’est le Citra. Pour rafraîchir, ça risque d’être dur à égaler.



Black Nitro
Si leur Sundby stout est particulièrement houblonnée, la Black Nitro serait plutôt une bière fortement houblonnée, amère et sèche qui s’adonne à être noire. Fait intéressant : Shaun Hill de la sensationnelle nouvelle brasserie vermontoise Hill Farmstead aurait participé à l’élaboration de cette recette.



Hr. Frederiksen Vaesel Brunch
Une autre variante de la Hr. Frederiksen, encore une fois très rare, cette fois brassée avec du café.

Voilà pour ce mois-ci. Pour commander, suivez le lien:
http://www.bieropholie.com/formulaires/Yowie/Commande_Allemagne.htm

30 sept. 2010

Nos commentaires sur la brasserie Moylan's - disponible en importation privée sur bieropholie.com

Au terme de plusieurs mois de négociation (bon, un gros deux minutes...), Les Coureurs des Boires sont parvenus à une entente officielle avec Importations Privées Bièropholie pour devenir le fournisseur officiel de commentaires sur les bières que le club d’importation a dans sa mire.
Notre intérêt dans l’aventure est moins de faire la publicité d’Importations Privées Bièropholie (quoique c’est un club que nous affectionnons beaucoup; nous lui devons de belles découvertes) que de partager avec nos lecteurs les opportunités qui s’offrent à eux. Nous n’endossons pas nécessairement la qualité des bières en commande, mais nous vous aidons à déterminer si un produit est susceptible de vous plaire.

La première mission qui nous a été confiée porte sur la brasserie Moylan’s située dans la banlieue nord de San Francisco. Comme plusieurs broue-pubs américains, le grand pub sert surtout de restaurant, mais offre plusieurs exclusivités en pompe. Lors de ma visite, il y avait entre autres une Hopsickle IPA vieillie en fût de chêne ayant contenu du chardonnay. Difficile de faire plus expérimental. Et Moylan’s rime habituellement avec rapport qualité/prix. Voici donc mon aperçu des produits goûtés.

MOYLAN’S


Tipperary Pale: American Pale Ale exemplaire dont les malts miellés et biscuités reçoivent bien l’attaque d’agrume des houblons américains. À commander si vous aimez : Trois Mousquetaires American Pale Ale, Benelux Yakima,

Pomegranate Wheat Ale: Une bière de blé à la pomme-grenade? Pourquoi pas. Voilà un fruit particulièrement aromatique dont l’équilibre entre le sucré et l’acide promet un mariage intéressant avec le blé rafraîchissant. L’ensemble est léger, presque tropical, mais surprend par une agréable qualité tannique en finale.

Ryan Sullivan's Imperial Stout: Un Imperial Stout peut-être plus accessible que la moyenne, jouant moins sur l’intensité du rôti que sur un étalement de fruits foncés d’une belle complexité. Des houblons terreux atténuent légèrement l’importance du côté sucré. À essayer si vous aimez : Benelux Dreadlux, imperial stouts vineux et fruités.
Old Blarney Barley Wine: Un vin d’orge purement américain avec son puissant parfum de pamplemousse en provenance de ses houblons on ne peut plus expressifs. Bien qu’une pointe de caramel supporte le tout, le houblon nous mène rapidement vers une longue finale, toute en amertume et en sécheresse. À essayer si vous aimez : Le Cheval Blanc Barley Wine ou autres barley wines principalement portés sur le houblon.

Hopsickle Imperial IPA: Amateurs de houblon, voice l’une des IPA les plus intenses du monde. Un char de houblon dans chaque bouteille. Des arômes spectaculaires. Une colline de sucre anéantie sous une montagne d’amertume. Ce n’est pas pour tout le monde, mais tout le monde devrait l’essayer. La fraîcheur revêt une certaine importance par contre. À essayer si vous aimez : Le Cheval Blanc Imperial IPA, mais encore plus intense.

Kilt Lifter Scotch Ale : Le temps des sucres dans une bouteille. Un bonbon de sucre d’orge équilibré par des notes de noisettes et de terre dont les 8% d’alcool ne paraissent presque pas. En revanche, Le contrôle de la qualité ne semble pas toujours optimal sur cette offrande. À essayer si vous aimez : Simple Malt Vin d’orge, Simple Malt Scotch Ale, Mcauslan Scotch Ale.

White Christmas Spiced Winter Lager : Rares sont les lagers épicées et celle-ci n’est pas parvenue à me convaincre qu’il devrait y en avoir davantage. Les épices de Noël y déferlent les unes après les autres. Ne recherchez pas l’équilibre, mais les amateurs d’épices y trouveront leur compte. À essayer si vous aimez : Hopfenstark Yule sans la rondeur.

Dragoons Dry Irish Stout : Une agréable surprise que ce dry stout dont l’extraction des malts est exemplaire. Bien rôti et offrant un savoureux déploiement de subtilités chocolatées, voilà un stout facile à boire et qui semble plus grand que la somme de ses composantes. À essayer si vous aimez : St-Ambroise Stout à l’avoine, Le Naufrageur St-Barnabé, Bedondaine Bedon.

Double IPA : Il s’agit de la Moylander Double IPA, une Imperial IPA classique. C’est donc une belle bombe de houblon supporté par des malts vigoureux sans être imposants. Celle-ci a d’ailleurs bien performé dans une récente dégustation à l’aveugle menée par Les Coureurs des Boires. Elle cadre parfaitement dans le domaine d’excellence de Moylan’s. À essayer si vous aimez : Dieu du Ciel Chaman, Brasseurs du Temps Diable au Corps.

Voilà. De façon générale, Moylan's est une brasserie offrant un excellent rapport qualité/prix, particulièrement douée pour les bières fortement houblonnées, mais qui n'affiche peut-être pas la plus grande stabilité d'une bouteille à l'autre sur certains produits.

1 sept. 2010

Fin de semaine du travail = Bières et Saveurs


En ce mercredi, nos chers météorologues semblent encore indécis quant aux conditions qui règneront à Chambly lors de la fin de semaine du travail. Il semble toutefois que la chaleur accablante nous quittera pour de bon vendredi. Les températures devraient être confortables pour assister à l’événement brassicole québécois le plus convivial de l’année.

La Fête Bières et Saveurs fait encore une fois le pont entre les plaisirs gastronomiques du terroir québécois et les créations liquides qui savent si bien les accompagner. L’événement est couronné de succès année après année, notamment grâce à son site enchanteur aux abords du Fort-Chambly. Fait rare pour un festival - tous genres confondus - nous en sortons généralement apaisés plutôt que fatigués.




Ce sont plus de 25 exposants qui offriront des bières artisanales dans ce contexte jovial, alors il y en aura pour tous les goûts. Profitez-en pour découvrir les artisans qui vous sont moins familiers et encourager l’un des bastions de la bonne bière chamblyenne qu’est Bedondaine. Ses bières sont souvent originales, mais surtout remarquablement équilibrées et rondes.

Pour ma part (David), vous pourrez me croiser au kiosque des importations privées Bièropholie le samedi, entre midi et 16h. L’ami Hughes Gauthier, pilote de ce kiosque, nous réserve une impressionnante palette d’une dizaine de grands crus dont plusieurs n’ont jamais été vendus au Québec. Entre autres, la Grand Cru de l’Empereur d’Het Anker saura ravir les amateurs de belges brunes riches en fruits et en complexité comme la Chimay Bleue. Presque à l’opposé, la Jandrain-Jandrenouille Saison rafraîchira par son agréable sécheresse poursuivie par une délicate amertume citronnée rappelant la Saison Dupont.

En fonction du retour à la maison, je proposerai quelques coups de cœur samedi soir ou dimanche.

Bon festival!