Les Importations Privées Bièropholie récidivent avec une surprise de taille… Des bières allemandes !! Puisque c’est la saison des Bocks qui commence à poindre à l’horizon - et que ces lagers charnues pourront survivre aux délais de la SAQ contrairement aux lagers de soif plus fragiles - nous aurons maintenant accès à une aguichante sélection pour faire taire ceux qui croient qu’il n’y a que de la Pils en terre germanique. Voici nos habituels commentaires afin d'éclairer vos choix:
Spezial Rauchbier Bock : Une lager fumée bien dodue, mettant en vedette les malts Munich autant que le malt d’orge fumé au bois de hêtre. Un des chefs d’œuvres de la brasserie Spezial, de Bamberg.
Fischer Bockbier : Cette minuscule brasserie de Greuth, dans la campagne au sud de Bamberg, nous offre leur saisonnière d’hiver, une Dunkler Bock. Si vous aimez la Bockbier de l’Amère à Boire, par exemple, celle-ci risque de vous séduire.
Andechser Bergbock Hell : Une Heller Bock, ou si vous préférez, une version dorée et forte de la lager phare du monastère d’Andechs, à l’ouest de Munich. Sophistication et richesse sont au rendez-vous.
Andechser Doppelbock : Une des rares Doppelbocks bavaroises à ne pas sombrer dans les sucres résiduels. Ici, les fruits confits s’adjoignent aux malts légèrement torréfiés, créant un exemple des plus complexes. Un chef d'oeuvre.
Hümmel Bräu Raucherator Doppelbock : Un de nos premiers coups de cœur de la Franconie. À tous les hivers, la petite brasserie Hümmel, du village de Merkendorf, fait une Doppelbock… fumée ! Jamais excessive, mais tout de même très généreuse d’elle-même, les saveurs de cette Doppelbock savent rallier les amateurs de bières fumées et ceux qui aiment la sagesse des malts Munich sveltes.
Braustelle Trippelbock : Une étrange créature, cette Heller Bock plus forte que la moyenne. Des malts miellés gargantuesques se fondent en une finale très fruitée et acidulée. Comme si cela ne suffisait pas, cette brasserie hèle de Cologne, là où toutes les brasseries s’affairent à brasser de la Kölsch, et que de la Kölsch. « Twilight Zone » en allemand, ça se dit comment ?
Opus Pontifikator, Opus Zwanzentinus et Opus Weltschmerz : Vous n’avez jamais entendu parler de ces bières ? Nous non plus ! C’est tout simplement parce que ces produits du brasseur de Braustelle, à Cologne, n’ont toujours pas vu le jour. Nous espérons que ces trois bières soient prêtes à temps pour notre commande, mais nous ne pouvons être garants de leur grande qualité puisque personne n’y a goûté à ce jour. La première est une Doppelbock vieillie en fût de chêne, la deuxième est une Weizenbock aux fruits(!?) et la troisième est une version glacée (Eisbock) de la deuxième. Intriguant, n’est-ce pas ?
Et ce n’est pas tout ! Imaginez-vous donc qu’il y existe certains brasseurs en Allemagne qui font fi de leurs traditions brassicoles et qui osent concocter des styles anglais et, surtout, américains. Oui, oui, des Double IPAs et Imperial Stouts allemandes !
Hopfenstopfer Citra Strong Ale : Des fruits tropicaux explosifs batifolant dans un corps longiligne, réchauffé par l’alcool. Un bel exemple de ce que le cultivar Citra peut offrir.
Hopfenstopfer Chinook Strong Ale : Croyez-le ou non, cette brasserie du Baden-Württemberg a brassé… une Imperial Black IPA !! Elle aussi est plutôt bien construite, présentant toutes les saveurs résineuses que l’on connaît au cultivar Chinook, aux côtés de chaleur d’alcool.
Hopfenstopfer Amarillo Strong Ale : Leur troisième bière d’inspiration américaine est une Double IPA dans les règles de l’art. Malts blonds construisant quelques saveurs miellées, capables de supporter les facettes résineuses et fruitées du cultivar Amarillo.
FritzAle Imperial IPA : Un autre brasseur allemand qui se lance dans l’aventure des houblons américains. Non mais, c’est à rien n’y comprendre. L’embouteillage de cette Double IPA est tout récent, alors nous n’avons toujours pas dégusté cette création. Si on se fie à la rigueur inhérente aux allemands, elle devrait être dans les règles de l’art.
FritzAle Imperial Stout : Une des premières Imperial Stouts allemandes. Toute jeune elle aussi, alors peu de gens l'ont dégustée. Nous ne pouvons rajouter nos commentaires puisque cette gamme de produit n’était toujours pas embouteillée à notre dernière visite au pays, l’été dernier.
FritzAle Barley Wine : Décidément, ce brasseur fait tout pour s’attirer les foudres des clients réguliers s’attendant à des lagers faciles à boire. Nous lui souhaitons beaucoup de succès… et de courage afin de convertir certains buveurs de sa contrée.
Uerige Doppelsticke : Ah, une des plus grandes maisons de la bière en Allemagne cette Uerige ! Voici leur bière forte, créée pour le marché américain il y a quelques années. Si vous aimez les vins d’orge, cette bière vous offrira toutes les notes caramélisées que vous adorez, toujours équilibrées par des saveurs de houblons herbacés. Un Barley Wine, mais à partir d’ingrédients allemands? Pourquoi pas !
Vous en redemandez ? Ce que vous êtes gourmands ! Puisque Importations Privées Bièropholie, comme vous, aiment friser la décadence, voici un troisième volet à cette commande toute germanique. Cette fois-ci, on navigue dans les fermentations sauvages. Berliner Weisses, Lichtenhainers (version fumée de la Berliner Weisse), Porter avec brettanomyces et Gose sont au menu. Pour l’amateur d’acidité, de sècheresse et de saveurs animales… Amoureux de lambics belges aussi, voici des styles allemands qui s’apparentent à vos chères bières sûres du Payottenland :
Freigeist Abraxas : Ce brasseur a décidé de ressusciter un style éteint : la Lichtenhainer. Ce type de bière est en quelque sorte un cousin de la Berliner Weisse ; sauf qu’elle est conçue avec une généreuse portion de malts fumés. Sur papier, l’expérience peut paraître étrange. En bouche… aussi. Imaginez une limonade bien acide, très gazéifiée, avec des effluves de fumée ici et là. Vraiment.
Freigeist Abraxxxas : Alors que la Abraxas avec un « x » titre 3,8% d’alcool, cette version « xxx » dépasse les 6%. Elle offre une palette de saveurs aussi particulière, sauf qu’elle se prête moins aux grandes soifs. Plus intense, elle évoque plus les Rauchbiers, mais elle se conclut tout de même avec des notes acidulées.
Freigeist Deutscher Porter : Un autre style disparu qui renait de ses cendres grâce à Freigeist. Une bière noire de l’ancienne Allemagne de l’est, brassée avec une touche de sel et fermentée avec des levures sauvages… Vous voulez tester les limites de vos papilles ? Cette bière risque de vous faire voir de toutes les couleurs. Nous avons accès à trois versions différentes : la version « régulière » (toussetousse), la version mûrie en barriques de bois ayant contenu du brandy de prunes, et la version vieillie en barriques de bois ayant contenu du brandy de cerises.
Bayerischer Bahnhof Gose : Un des styles les plus étranges de la planète-bière : la Gose. La base est une bière de blé ressemblant à la Berliner Weisse, mais bénéficiant d’un ajout de coriandre et de sel(!). Le résultat est très rafraichissant, dû à la sècheresse, l’effervescence et la finale acidulée. Un beau produit pour découvrir ce style en voie d'extinction.
Bayerischer Berliner Weisse : Cette même brasserie tente de raviver un autre style presque moribond : la Berliner Weisse. Nous avons accès à deux versions de la même bière. Une plus traditionnelle, qui n’a pas recourt à des levures sauvages rajoutées, et une version dont la fermentation est complétée à l’aide de brettanomyces. Une superbe façon de s’éduquer sur les effets des lactobacilles et des levures sauvages de type brettanomyces.
Bayerischer Leipziger Porticus : Un autre exemple de ce vieux type de Porter fort brassé jadis en Allemagne de l’est. L’addition de brettanomyces peut paraître surprenant suite aux saveurs rôties, surtout qu’une finale acidulée nettoie le tout en bouche.
Bayerischer Gose Doppelbock : Une toute nouvelle version forte de la Gose traditionnelle. Peu d’allemands y ont goûté encore. Nous aurons la chance de le faire avant la grande majorité d’entre eux !
Talschänke Wollnitzer Weissbier : Une autre des rares Berliner Weisses à être encore brassée régulièrement en Allemagne. Cette toute petite brasserie loin de tout centre urbain produit cette sublime bière de blé, peut-être plus satisfaisante que n’importe quelle autre du style produite en Allemagne (quoiqu’il y en a très peu de nos jours). Ne vous laissez pas avoir par le nom « Weissbier ». Elle est bel et bien blanche, mais c’est une Berliner Weisse acide et hyper rafraichissante.
Dollnitzer Ritterguts Gose : Voici un des derniers exemples de la Gose toujours brassé en Allemagne. Celui-ci est peut-être plus savoureux que la version de Bayerischer Bahnhof, tout en demeurant rafraichissant et intriguant. Ce style, comme tous les autres dans cette troisième section de la commande d’Importations Privées Bièropholie, est une merveilleuse façon de s’ouvrir l’esprit… tout en faisant voyager nos papilles vers une époque où la fermentation n’était pas entièrement comprise des brasseurs.
Prost!
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