16 févr. 2011

Le Barley Wine, du Siboire, à Sherbrooke



Depuis son ouverture, le Siboire se distingue par son marketing coloré, son aménagement spectaculaire et bien sûr, par ses bières aussi variées que d’une redoutable qualité. Si plusieurs ont fait bonne impression, quelques-unes nous semblent au-dessus du lot et la plus récente est le Barley Wine, goûté en décembre 2010. À noter, il existe aussi une version mûrie en fût de chêne.

Style : Le Barley Wine du Siboire s’avère presque à mi-chemin entre les Barley Wines anglais et américain. En effet, ses houblons déploient une belle personnalité aromatique, mais sa gracieuse rondeur et la douce richesse de ses malts est caractéristique des exemples britanniques. Nonobstant les origines géographiques de son inspiration, il s’agit d’un style digestif d’une rare puissance à siroter à petites gorgées admiratives devant tant de complexité.

Disponibilité : En fût au pub seulement, quelques fois par hiver.


Le coup d’œil : Il est peu commun de voir un Barley Wine aussi attirant à l’œil. Sa superbe robe aux allures de caramel voilé est élégamment coiffée d’une dense dentelle presque blanche.

Le parfum : Réconfortants effluves rappelant le caramel de votre grand-mère, tout en subtilité de toffee, sucre à la crème, pudding et céréales grillées. Un gros dessert rempli de souvenirs de jeunesse.

En bouche : Le gâteau au caramel nous surprend par sa consistance grasse et veloutée. L’effervescence joue son rôle en empêchant le tout d’être trop lourd. Le houblon se manifeste de façon de plus en plus évidente alors que le liquide s’approche de la température ambiante. Malgré l’absence de compromis, tout est si naturel, si doux, si facile…

La finale : Les houblons Simcoe et le Columbus apportent maintenant d’agréables nuances de pin. L’alcool est intégré à merveille et se fait promptement oublier. À quand une prochaine gorgée?

Accords : Les choix au Siboire ne sont pas illimités, mais la crème brûlée comporterait certainement de beaux points de comparaison. Une place aux abords du faux foyer serait aussi de mise!

Pourquoi est-ce un grand cru? : La facilité avec laquelle cette robuste bestiole se laisse consommer est déconcertante. Tel un obèse qui remporterait le Tour de France sans verser une goutte de sueur, elle glisse sur le palais, lisse comme la soie, complètement dépourvue d’angles rudes.



Si vous avez aimé, essayez aussi : Solstice d’Hiver de Dieu du Ciel! (Québec), Polissonne de La Voie Maltée (Québec), Mea Magna Culpa des Brasseurs du Temps (Québec)

1 commentaire:

Serge T. Sherb. a dit…

J'ai eu l'occasion d'y goûter le 24 décembre dernier ce fût un excellent départ pour mon réveillons.
D'accord avec vos commentaires
LES COUREURS DESIBOIRES